Souveraineté numérique : l’ANINF, instrument central de mise en œuvre de la vision de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA

Le Gabon a engagé une transformation profonde de son écosystème numérique national, inscrivant la souveraineté numérique au cœur de sa stratégie de modernisation de l’État. Cette politique découle de la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui a posé comme objectif la maîtrise des infrastructures et des données publiques pour renforcer l’efficacité des services publics et la sécurité nationale. Le Gabon a signé une convention avec Cybastion pour la construction du data center national. Dans cette dynamique, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) est l’opérateur technique principal chargé de traduire cette vision en actions concrètes. Sous la direction de Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, l’agence pilote des projets structurants visant à sécuriser les systèmes sensibles de l’État et à bâtir des infrastructures numériques souveraines. Ces mécanismes auront ainsi permis de bloquer plusieurs dizaines de millions de tentatives d’attaques informatiques et de neutraliser des milliers de sites malveillants, contribuant ainsi à maintenir la disponibilité des services publics numériques, y compris lors d’événements institutionnels majeurs Des projets techniques au service de l’État Parmi les initiatives phares portées par l’ANINF figurent : • La construction du Data Center national — Ce projet stratégique vise à créer une infrastructure d’hébergement sécurisée des données publiques, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis de solutions étrangères et garantissant l’intégrité des informations d’État. La convention de création de ce Data Center signée sous l’égide du président OLIGUI NGUEMA, associe l’ANINF à des partenaires internationaux spécialisés dans les technologies de pointe. • L’extension du Réseau de l’Administration Gabonaise (RAG) — Ce réseau interconnecte progressivement les administrations publiques, assurant un échange de données sécurisé et une résilience accrue des systèmes critiques. • Le déploiement de solutions de cybersécurité avancées — L’ANINF met en place des dispositifs de supervision permanente et de détection automatisée des attaques sur les infrastructures numériques publiques, contribuant à neutraliser des milliers de cybermenaces chaque année. Le système d’information de santé opérationnel dans des structures pilotes du Grand Libreville. Approche inclusive et renforcement des capacités techniques locales Impulsée par le Chef de l’Etat, le Directeur Général de l’ANINF a souligné l’importance d’une approche « by Gabonese, for Gabonese » (par des Gabonais, pour les Gabonais), axée sur la montée en compétence des talents locaux et la réduction de la dépendance technologique extérieure. Dans des propos relayés par nos confrères de l’Union, il insistait sur le rôle de l’agence : « L’ANINF est un pilier de la souveraineté numérique. Nous construisons des infrastructures solides, protégeons les données et accompagnons les administrations dans la numérisation de leurs services, y compris dans les zones les plus reculées ». Cette orientation se traduit par le déploiement de cadres nationaux d’interopérabilité, la création d’un Centre Opérationnel de Sécurité (SOC) gouvernemental et des programmes de formation pour les acteurs publics impliqués dans la transformation numérique. Renforcer la résilience et l’efficacité des services publics La stratégie de souveraineté numérique vise également à améliorer la qualité des services offerts aux citoyens. Les nouvelles infrastructures et systèmes garantissent une continuité de service dans des environnements à haut risque, réduisent les temps d’arrêt et accroissent la fiabilité des plateformes administratives. En s’alignant sur les normes internationales de cybersécurité et en participant aux mécanismes régionaux de coordination, le Gabon affirme sa capacité à gérer de manière autonome ses ressources numériques stratégiques, tout en renforçant sa crédibilité auprès des partenaires techniques et financiers.
La fibre optique : le super-pouvoir de votre connexion internet

Par Mme Judicaëlle NGONDJOU ITSIEMBOU épse ONDO, Chef de Service Exploitation à la Direction de L’ingénierie de Réseau à l’ANINF. À l’heure où la connectivité numérique conditionne le développement économique et social, la fibre optique s’impose comme l’infrastructure stratégique incontournable pour le Gabon. Capable de transporter l’information à la vitesse de la lumière, cette technologie transforme radicalement l’accès à Internet dans le pays, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’éducation, l’économie et les services publics. Du câble sous-marin ACE Gabon au backbone national reliant Libreville à Franceville, en passant par le déploiement du FTTH dans les foyers, le pays construit méthodiquement son avenir numérique. Dans une tribune éclairante, Mme Judicaëlle NGONDJOU ITSIEMBOU épse ONDO, Chef de Service Exploitation à la Direction de L’ingénierie de Réseau à l’ANINF, décrypte les enjeux de cette révolution technologique et formule des recommandations concrètes pour accélérer la transition numérique gabonaise. Aujourd’hui, disposer d’un bon accès à Internet n’est plus un confort, c’est un besoin essentiel pour travailler, apprendre, communiquer et entreprendre. Cette exigence de qualité pose une question simple : comment garantir une connexion capable de suivre l’évolution de nos usages ? La réponse, c’est la fibre optique. Elle joue un rôle clé : elle rend nos connexions plus rapides, plus stables et plus fiables, même lorsque plusieurs personnes utilisent le réseau en même temps. La fibre optique, comment ça marche ? La fibre optique est un câble très fin qui transporte l’information à la vitesse de la lumière. Cette particularité explique pourquoi elle offre une navigation fluide, des échanges rapides et une connexion capable de suivre sans difficulté les usages numériques d’aujourd’hui. C’est cette performance qui en fait une technologie essentielle pour un pays en pleine transition numérique comme le Gabon. Son déploiement devient stratégique : il soutient l’économie, l’éducation, la santé et la modernisation des services publics. Les types de fibre L’image d’un câble Fibre optique de 288 brins. Il existe deux grandes familles de fibres optiques : Fibre monomode : Pour les longues distances : interconnexion des villes, backbone national, data centers. Fibre multimode : Pour les courtes distances : bâtiments, campus, entreprises. Ces technologies s’appuient sur des normes internationales qui garantissent performance, sécurité et compatibilité. Pourquoi choisir la fibre optique ? La fibre apporte des avantages concrets pour tous : Très haut débit, idéal pour la vidéo, le cloud, l’éducation, l’administration en ligne. Temps de réponse très court, essentiel pour les visioconférences. Sécurité renforcée, difficile à intercepter. Évolutive, capable d’accompagner l’augmentation future des besoins. Fiable, demandant peu de maintenance. Réduction de la fracture numérique, en offrant un accès équitable au numérique. Quels apports pour le Gabon ? Le Gabon a pleinement conscience de l’importance stratégique de la fibre optique. C’est pourquoi le pays a déjà posé des bases solides pour moderniser son infrastructure numérique. Des connexions internationales renforcées Le Gabon est relié au réseau mondial grâce au câble sous-marin ACE Gabon, qui améliore la qualité et la capacité de l’accès Internet. L’opérateur historique Gabon Télécom possède également son propre câble sous-marin, renforçant la sécurité et la disponibilité du service pour tout le pays. Un réseau national en construction : le backbone Le Gabon a lancé une première phase du backbone national, un réseau de fibre optique qui relie actuellement Libreville à Franceville, jusqu’à la frontière du Congo. Cette infrastructure constitue la colonne vertébrale du numérique, elle permet d’acheminer un Internet rapide à l’intérieur du pays et soutient le développement de services essentiels. La fibre arrive dans les foyers : le FTTH Grâce à ces investissements, la fibre est désormais accessible directement dans les maisons : Gabon Télécom déploie la fibre optique dans de nombreux quartiers, Airtel Gabon s’appuie aussi sur la fibre optique pour améliorer les services offerts, GVA Gabon (Canalbox) apporte également la fibre à très haut débit dans les foyers. Cette évolution améliore considérablement le quotidien : navigation plus rapide, appels vidéo plus stables, soutien au télétravail, facilitation des cours en ligne, accès plus simple aux services administratifs numériques. Un impact positif pour la population et l’économie Réalisation d’une épissure de la fibre optique. Ces actions contribuent à réduire la fracture numérique, à stimuler l’innovation, à créer des emplois qualifiés et à renforcer la compétitivité du pays. Recommandations pour le déploiement de la fibre au Gabon Renforcer les infrastructures nationales Finaliser la couverture fibre (backbone national) dans les zones non encore couvertes. Assurer des chemins alternatifs pour éviter les coupures. Garantir l’accessibilité pour tous Développer les zones Wi-Fi publiques. Encourager des offres accessibles pour les ménages et petites entreprises. En définitive, la fibre optique n’est pas un simple outil technique, c’est une infrastructure stratégique qui conditionne le développement d’un pays. Pour le Gabon, elle représente un levier essentiel de modernisation, de croissance économique et d’inclusion sociale. En poursuivant son déploiement sur tout le territoire et en s’appuyant sur les infrastructures déjà en place (câble sous-marin, backbone national, FTTH) le Gabon pourra accélérer sa transition numérique et offrir à chacun les opportunités du monde digital.
L’ANINF, partenaire de la jeunesse pour un Gabon numérique et souverain

Sous l’impulsion de son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) a pris part à la 7ᵉ édition du NASA Space Apps Challenge 2025, organisée du 3 au 5 octobre à la salle PELE du Stade de l’Amitié Sino-Gabonaise d’Akanda. L’ANINF, à travers son Directeur Général (centre) a apporté son soutien à la NASA Space Apps Challenge 2025. Engagée pour un Gabon numérique et inclusif, l’ANINF s’est associée à ce rendez-vous mondial de la créativité technologique, reconnu comme le plus grand hackathon scientifique au monde. Placé sous le thème « Learn, Launch, Lead » (Apprendre, Lancer, Diriger), cet événement vise à stimuler l’imagination et l’innovation des jeunes à travers des défis inspirés des données ouvertes de la NASA. Organisé localement par l’association Jeunesse Dynamique et Engagée pour le Gabon (JDEG) avec le soutien de HAKKI COM, le hackathon a rassemblé plus de 300 participants venus d’horizons variés : étudiants, ingénieurs, développeurs, designers et chercheurs. À travers cette participation, l’ANINF a démontré une mobilisation exemplaire de ses équipes, conjuguant expertise technique, soutien logistique et communication proactive pour accompagner le bon déroulement de l’événement et valoriser l’engagement de l’Agence auprès de la jeunesse. En soutenant de telles initiatives, l’ANINF incarne la vision du Président de la République, S.E. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, pour un Gabon souverain, compétitif et ouvert sur le monde numérique. Bâtissons ensemble notre souveraineté numérique.
Cybersécurité : le Gabon fait de la souveraineté numérique un pilier stratégique

La Semaine régionale de la cybersécurité s’est ouverte le 15 septembre à Rabat, autour d’un thème à forte résonance : « Cyber Souveraineté : Stratégie & Innovation ». L’événement a réuni décideurs politiques, experts et acteurs du numérique venus d’Afrique, du Moyen-Orient et du Golfe, tous animés par une même conviction : sans cybersécurité, il ne peut y avoir de souveraineté numérique ni de développement durable. Cette rencontre s’inscrit dans la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui place la maîtrise du numérique au cœur de la transformation nationale. Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, Directrice Générale Adjointe de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et M. Steave IVOMBI, Directeur des Applications, représentant le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, ont pris part à ces travaux pour le compte du Gabon. Leur implication illustre l’ambition du pays de renforcer sa crédibilité et d’affirmer sa souveraineté dans un domaine désormais au cœur des enjeux stratégiques. Les participants à la sixième réunion de l’ANCA. Lors de leurs allocutions, les ministres marocains Abdellatif Loudiyi, Nadia Fettah Alaoui et Amal El Fallah Seghrouchni ont insisté sur l’urgence d’une coopération régionale renforcée, soulignant que la cybersécurité dépasse les frontières. Le partage d’expertise et la mise en place d’alliances solides apparaissent comme des conditions indispensables pour bâtir des écosystèmes numériques résilients face aux menaces croissantes. La conférence a rappelé que la cybersécurité n’est plus un simple enjeu technique, mais bien un instrument de puissance et de confiance. Protéger les infrastructures critiques, sécuriser les données stratégiques, réduire la dépendance technologique : autant de priorités partagées par le Ghana, Oman, le Maroc ou encore les Émirats arabes unis. Pour l’ANINF, les retombées sont immédiates : enrichissement des compétences, consolidation de partenariats et alignement sur les meilleures pratiques internationales en matière de cyber-résilience. La réflexion a également porté sur l’intelligence artificielle, identifiée à la fois comme une menace émergente et une opportunité pour renforcer les dispositifs de sécurité. En marge de l’événement, la délégation gabonaise a participé à la 6ᵉ réunion du Réseau africain des autorités de cybersécurité (ANCA). Ce rendez-vous stratégique, marqué par l’élection d’un nouveau bureau, cristallise les ambitions d’une Afrique qui entend peser davantage dans la gouvernance mondiale du numérique. Le Gabon représenté par la Directrice Générale Adjointe et le Directeur des Applications de l’ANINF. Avec cette participation, le Gabon confirme son ambition : faire de la souveraineté numérique non seulement un outil de sécurité nationale, mais aussi un levier de croissance et d’intégration régionale.
Identité digitale : le Gabon franchit un cap vers une gouvernance inclusive et sécurisée

Le 16 septembre 2025, le Mouvement ID4Africa a lancé l’édition 2025 de la Journée d’identité (ID Day) sous le thème : « Mon identité, mon parapluie ». Cette initiative mondiale rappelle que l’identité est un droit fondamental et un levier de développement. Au Gabon, cette célébration s’inscrit dans la stratégie de modernisation impulsée par le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. L’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), dirigée par M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, ambassadeur d’ID4Africa, est en première ligne en tant que bras séculier du gouvernement pour la transformation digitale. Le Directeur Général de l’ANINF, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, ambassadeur d’ID4 Africa. L’ID Day repose sur trois piliers : inclusion, pour garantir à chacun une identité reconnue ; protection, afin de sécuriser les données personnelles ; et autonomisation, pour donner aux citoyens les moyens d’agir dans la société. Une campagne de sensibilisation a été menée au Gabon via les médias et réseaux sociaux pour expliquer l’importance de l’identité digitale dans l’accès aux services de santé, bancaires, administratifs et de télécommunication. Au cœur de cette transformation, le Système national d’identité digitale (SNID) constitue une avancée majeure du programme Gabon Digital. Il permettra à chaque résident, gabonais ou étranger, de disposer d’une identité numérique ayant la même valeur juridique que l’identité physique. Cette innovation facilitera de nombreuses démarches : ouverture de compte bancaire, renouvellement de carte d’identité, obtention de carte SIM ou encore accès au système sanitaire. Pour soutenir cette modernisation, le cadre légal évolue autour de deux textes : la loi sur le Numéro d’Identification Personnel (NIP), intégré dans la Carte Nationale d’Identité Électronique, et celle relative au Centre National d’État Civil (CNEC). Avec la base biométrique IBOGA (Identité Biométrique Officielle du Gabon), incluant empreintes digitales et reconnaissance faciale, chaque citoyen se voit attribuer un identifiant unique. Les bénéfices attendus sont multiples : réduction des fraudes, optimisation des ressources publiques, extension de l’identité unique à toutes les couches de la population et amélioration de la précision des politiques publiques. La métaphore du parapluie illustre enfin la sécurité de ce système : chaque action numérique (signature, paiement, validation) est tracée et authentifiée, empêchant toute usurpation. Avec le SNID, le Gabon franchit une étape décisive vers un État digitalisé, inclusif et protecteur, où chaque citoyen peut exercer ses droits grâce à une identité numérique fiable et sécurisée.
Impact de l’Intelligence Artificielle dans l’administration gabonaise

Par Madame Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, Directrice Générale Adjointe de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’émergence des modèles génératifs de grande envergure, tels que ChatGPT, YandexGPT, Grok ou Midjourney, témoigne d’une maturation significative de l’Intelligence Artificielle (IA) dans le secteur grand public. Cette évolution a favorisé une adoption croissante de l’IA dans les activités quotidiennes des utilisateurs. L’IA, en tant que technologie en constante évolution, exploite les capacités cognitives des machines et des logiciels pour produire des résultats variés, tels que la génération de contenus et la formulation de prédictions, tout en influençant les environnements avec lesquels elle interagit. À une époque où plusieurs nations reconnaissent l’IA comme un des leviers stratégiques pour dynamiser divers secteurs, le Gabon se trouve à un carrefour crucial pour intégrer cette technologie dans son administration afin de rendre celle-ci plus efficace. Les principaux défis de l’administration publique gabonaise L’administration gabonaise, se déclinant principalement en administrations publique et privée, a pour mission fondamentale de mettre en œuvre des politiques publiques efficaces et d’assurer le bon fonctionnement des services destinés à la collectivité. Néanmoins, l’administration gabonaise est confrontée à de nombreux défis qui entravent son bon fonctionnement. Si l’administration privée gabonaise a généralement plus de flexibilité pour s’adapter à ses défis (environnement économique volatile, contraintes réglementaires et compétitivité), l’administration publique gabonaise fait face à des défis plus pressants et complexes notamment en matière de gestion de ressources humaines, de passation de marchés publics, de transparence, d’efficacité administrative et modernisation des services publics. La gestion des ressources humaines s’inscrit comme un défi majeur constant auquel est confrontée l’administration gabonaise. L’absence d’une gestion prévisionnelle des emplois [1,2], des effectifs et des compétences constitue un obstacle majeur et entraîne une mauvaise répartition des effectifs voire une surpopulation d’agents, un dysfonctionnement structurel, et un manque criard d’adéquation entre les compétences des agents et les exigences requises des postes. Si l’Etat Gabonais souhaite s’affirmer comme transparente et compétitive en matière de bonne gouvernance, un encadrement immédiat de la gestion des marchés publics [3] s’impose inéluctablement. La limitation de l’administration gabonaise concerne la capacité de contrôle efficace des procédures et, un usage abusif des marchés de gré à gré, qui initialement conçu pour des situations d’urgence, s’est normalisé avec pour conséquence une attribution excessive des marchés par entente directe. Ainsi s’est créé un environnement propice à la corruption et au favoritisme, fragilisant la transparence, la concurrence, l’efficacité et, la confiance des citoyens et investisseurs. Le Gabon au sein de son administration rencontre de nombreuses difficultés qui freinent considérablement son essor et l’efficacité administrative figure parmi l’un des défis majeurs de l’administration gabonaise. Entre culture bureaucratique ancrée, procédures administratives complexes et manque de coordination entre les services, l’administration gabonaise essuie une inefficacité grandissante. Cette inefficacité au sein de l’administration de l’Etat Gabonais provoque une lenteur dans le traitement des dossiers administratifs ou la prestation des services publics, ayant pour conséquences directes : un frein au développement économique de l’Etat Gabonais et une complication dans la relation entre l’Etat et les citoyens. Le rôle potentiel de l’IA dans l’administration gabonaise L’IA se définit comme la capacité des machines à exercer un raisonnement autonome, à effectuer des déductions et à prendre des décisions de manière indépendante. Grâce à leur puissance de calcul considérable, les systèmes d’IA ont pour objectif d’assister l’être humain, tout en contribuant à l’amélioration des performances dans les diverses tâches auxquelles ils sont confrontés. Le Gabon s’engage activement dans l’adoption de l’IA afin de renforcer sa position sur les scènes africaine et mondiale, comme en témoignent divers projets et initiatives tels que le Centre Gabonais de l’Innovation, le Comité National Technique pour l’IA, le partenariat avec Huawei ou l’organisation d’un atelier sous-régional sur l’IA. Bien que des avancées notables soient observées dans les secteurs privé et parapublic, l’administration publique gabonaise accuse un retard dans l’intégration significative de l’IA [4]. Ce décalage ne doit pas occulter les opportunités potentielles pour l’administration publique, qui pourrait tirer parti de l’IA pour relever ses principaux défis et améliorer ses services. En intégrant efficacement l’intelligence artificielle dans son administration, le Gabon a la possibilité de faire face à ses défis majeurs tels que : En somme dans cet article une analyse des défis de l’administration gabonaise auxquels elle fait face a été menée, tout en présentant certaines solutions que peut apporter l’IA dans la résolution de ces défis. Toutefois il convient d’admettre qu’hormis un investissement conséquent qui doit être effectué dans les infrastructures technologiques par l’Etat Gabonais pour garantir une utilisation efficace de l’IA, une intégration de l’IA implique également de nombreux autres défis d’ordre éthique ou d’autonomie humaine sur lesquels une attention particulière doit être portée. Bibliographie
Piloter mieux pour dépenser juste : l’ANINF renforce sa maîtrise budgétaire

Dans le prolongement de la vision du Chef de l’État en faveur d’une gouvernance publique efficiente et responsable, l’ANINF mise sur le renforcement des compétences internes. Le jeudi 31 juillet 2025, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences a organisé un séminaire stratégique sur le contrôle budgétaire, sous l’impulsion de son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI. Photo de famille des participants au séminaire. Objectif : renforcer les compétences internes en matière de gestion budgétaire afin de garantir une utilisation optimale des ressources publiques, dans une logique de performance, de rigueur et de transparence. Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général a rappelé que le pilotage budgétaire est un levier essentiel pour atteindre les objectifs fixés par la feuille de route gouvernementale, en particulier l’axe stratégique 3 portant sur la rationalisation de la gouvernance. Trois communications techniques ont structuré la journée : La première a porté sur le rôle stratégique du contrôle budgétaire dans l’efficacité de l’action publique ; La seconde a proposé un éclairage comparatif sur les pratiques sectorielles et les défis actuels en matière de gestion budgétaire ; La troisième a présenté les règles de gestion budgétaire pour 2025, assorties de recommandations concrètes pour une planification plus performante. Riche en échanges et en partages d’expériences, ce séminaire illustre l’engagement de l’ANINF à moderniser ses pratiques de gestion, dans une logique de transparence, de durabilité et d’efficience au service de l’intérêt public.
13 hôpitaux outillés pour une santé plus efficace et moderne

La digitalisation du système de santé gabonais prend un tournant historique. Ce lundi 28 juillet 2025, treize structures sanitaires de Libreville, Owendo et Akanda viennent de recevoir un important lot de matériel informatique, symbole fort de la transformation numérique impulsée par le président de la République, Son excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Les officiels présents lors de la cérémonie de remise des équipements numériques. Le Ministère de la Santé, en partenariat avec le Ministère de l’Économie Numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation et le soutien financier de la Banque mondiale, a officiellement lancé la phase de déploiement du matériel numérique destiné à treize structures sanitaires pilotes comptant pour la 2ème phase du projet Système nationale d’information de santé (eGabon-SIS). Objectif : interconnecter les centres de santé, numériser les dossiers médicaux, améliorer le suivi des patients et faciliter la collecte de données sanitaires à l’échelle nationale. Cette cérémonie de remise de matériel a été présidée par le Ministre de l’Économie Numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, M. Mark Alexandre DOUMBA qui a salué le partenariat avec la Banque mondiale. Il a rappelé que cette action incarne la volonté affirmée du président de la République, S.E. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, d’ériger le numérique en levier stratégique du pilier 6 de son projet de société. Tout en manifestant son satisfécit, le Ministre de la Santé, le Professeur Adrien MOUGOUGOU a qualifié cet événement de « moment historique ». Soulignant que ce matériel permettra non seulement une gestion électronique des dossiers médicaux, mais aussi une meilleure transparence, un accès aux soins plus équitable et une montée en compétence du personnel de santé. “La formation à l’outil numérique n’est pas une option, mais une obligation. Chaque professionnel devra s’approprier pleinement les outils mis à disposition pour répondre aux défis sanitaires actuels et futurs. Le numérique devient ainsi un allié incontournable de la santé publique”, a-t-il insisté. Le Professeur Adrien MOUGOUGOU a appelé les responsables des 13 structures pilotes à être les ambassadeurs de cette transformation, porteurs d’une vision d’un système de santé connecté, inclusif et durable. Photo de famille avec le personnel des différentes structures sanitaires. Le Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), également président du Comité Technique du projet, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI a salué cette avancée comme une étape majeure dans la modernisation des services publics. Rappelant que la digitalisation est un outil transversal essentiel à l’efficacité administrative.
L’intelligence artificielle : catalyseur d’amélioration dans le secteur juridique

Par Madame Christelle Raïza MBA ESSONO, Conseiller Juridique du Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’intelligence artificielle (IA) désigne un ensemble de technologies conçues pour simuler l’intelligence humaine, notamment par l’apprentissage automatique et le traitement du langage naturel (Ashley, 2017). Dans le domaine juridique souvent perçu comme traditionnel, l’arrivée de l’IA bouleverse les méthodes de travail. Cet article examine comment l’IA agit comme catalyseur d’amélioration dans le secteur juridique, transformant les pratiques professionnelles, l’accès à la justice et la productivité des juristes. II. Les applications de l’IA dans le secteur juridique L’IA trouve des applications variées dans le domaine juridique. A. Recherche juridique assistée par l’IA Les outils de recherche automatisée, tels que ceux présentés par Richard Susskind (2015), auteur et expert en droit et technologie connu pour ses travaux sur l’impact de l’IA sur le domaine juridique voir d’autres professions, permettent l’accès à une masse important d’informations juridiques en quelques secondes évitant ainsi la collecte d’information traditionnelle qui nécessite beaucoup plus de temps. Une fois cette collecte effectuée, l’outil est à même de faire une analyse préliminaire des données des précédents judiciaires, rendant l’accès à l’information plus rapide et précis. Entre autres outils de recherche juridique, on peut citer notamment : Ross Intelligence : pionnier dans l’utilisation de l’AI pour améliorer la recherche juridique. Ce modèle, plus très usité a eu un impact durable sur le domaine de l’IA appliqué au droit LexisNexis : cet outil est largement utilisé dans le domaine juridique pour effectuer des recherches sur des cas juridiques, analyser des textes de lois et des règlements, suivre les décisions de justice et les nouvelles tendances dans le domaine juridique et fournir des conseils pratiques sur la rédaction de contrats et la gestion des affaires juridiques. B. Rédaction de documents et contrats Des générateurs de contrats intelligents, discutés par Waisberg et McNab (2020), servent à automatiser la rédaction de documents et peuvent offrir des suggestions pour des clauses spécifiques, minimisant les erreurs humaines et assurant une conformité accrue. Toutes choses permettant un travail d’équipe en toute transparence, un meilleur suivi des modifications et enfin une augmentation de la productivité. C’est une réelle révolution de la pratique juridique. Parmi ces outils, trois particulièrement retiennent notre attention : Motioniser : rédaction basée sur l’IA dans word assortie de proposition de clauses et définition ; PandaDoc : Gestion du cycle de vie des contrats et rédaction, analyse, revue, stockage ; Genie AI : Grande bibliothèque de clauses et rédacteurs de contrats. C. Prévisions juridiques et évaluation des risques L’utilisation de modèles d’analyse prédictive, explorés dans la littérature contemporaine sur l’IA en droit, permet d’estimer les chances de succès d’un litige en se basant sur des données historiques, offrant une meilleure planification stratégique des cas selon les conclusions de AAIL 2020. l’IAAIL 2020 est la conférence se déroule tous les deux ans et est centrée sur l’intersection entre l’intelligence artificielle, les technologies et les systèmes juridiques. Elle traite de la manière dont l’IA peut transformer les pratiques juridiques, y compris la recherche juridique, la gestion de contrats, l’automatisation des documents juridiques, ainsi que les défis… D. Services à la clientèle Les chatbots et assistants virtuels fournissent des conseils juridiques basiques et améliorent l’accessibilité des services juridiques, rendant le droit plus abordable pour un plus grand nombre de personnes (Legal Tech News, 2021). Contrairement aux humains, les chatbots peuvent être disponibles à tout moment, offrant une assistance constante sans besoin de pauses. III. Les avantages de l’intégration de l’IA dans le domaine juridique Les bénéfices de l’intégration de l’IA dans le secteur juridique sont considérables : A. Gain de temps et d’efficacité L’automatisation des tâches répétitives permet aux juristes de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’indiquent plusieurs études sur l’efficacité accrue grâce à l’IA (Ashley, 2017). B. Réduction des coûts opérationnels Moins d’erreurs et des processus optimisés se traduisent par une réduction des coûts pour les cabinets d’avocats et leurs clients (Waisberg & McNab, 2020). C. Amélioration de l’exactitude et de la précision Les algorithmes d’IA peuvent analyser des volumes de données considérables, offrant une précision souvent supérieure à celle des recherches manuelles, comme décrit par Susskind et Susskind (2015). D. Accès à la justice et à l’information juridique L’IA contribue à démocratiser l’accès à la justice, rendant l’information juridique accessible à ceux qui en ont le plus besoin (IAAIL, 2020). IV. Les défis et limites de l’IA dans le secteur juridique Bien que prometteuse, l’intégration de l’IA n’est pas sans défis. A. Risques éthiques et juridiques L’utilisation de l’IA soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne la confidentialité des données et l’impartialité des algorithmes (Legal Tech News, 2021). B. La question de la responsabilité En cas d’erreurs, déterminer qui est responsable — le logiciel ou l’utilisateur — pose un dilemme compliqué, souligné dans de nombreuses discussions académiques (Ashley, 2017). C. Barrières à l’adoption La résistance au changement dans un secteur conservateur et les coûts d’implémentation peuvent freiner l’adoption de l’IA (Waisberg & McNab, 2020). V. Perspectives futures Les évolutions technologiques prévues pourraient renforcer l’utilisation de l’IA dans les fonctions juridiques. Cela pourrait également influencer les programmes de formation des avocats, intégrant des compétences en technologie pour préparer les professionnels de demain à un environnement de travail en évolution rapide (Susskind & Susskind, 2015). VI. Conclusion L’intelligence artificielle apparaît comme un catalyseur d’amélioration incontournable dans le secteur juridique, transformant les méthodes de recherche, de rédaction et de service à la clientèle. Bien que des défis persistent, la voie est ouverte pour un avenir juridique plus efficace, précis et accessible. La réflexion sur l’IA dans le droit est essentielle pour tirer le meilleur parti de ses potentialités tout en naviguant sereinement à travers ses complexités. Références 1. Ashley, K. D. (2017). Artificial Intelligence and Legal Analytics: New Tools for Law Practice in the Digital Age. 2. Susskind, R., & Susskind, D. (2015). The Future of the Professions: How Technology Will Transform the Work of Human Experts. 3. Waisberg, N., & McNab, G. (2020). AI for Lawyers: How Artificial
Abu Dhabi : vers une souveraineté numérique renforcée pour le Gabon

Dans le prolongement de l’accord stratégique entre l’État gabonais et le groupe américain Cybastion pour la création d’un Data Center national, une délégation de l’ANINF, conduite par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, s’est rendue à Abou Dhabi le 15 juillet 2025. La délégation de l’ANINF en séance de travail avec les entreprises des technologies à Abu Dhabi Objectif : s’inspirer des modèles innovants pour renforcer la souveraineté numérique du Gabon, en droite ligne avec la vision du Président de la République, S.E. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. La mission a débuté par la visite du centre technologique de G42 au Yas Creative Hub, un acteur de référence en intelligence artificielle. G42 développe des solutions souveraines alliant R&D, autonomie numérique et optimisation des services publics, accompagnant plusieurs États dans leur transformation digitale. La délégation a ensuite échangé avec le UAE Cyber Security Council, organe stratégique de coordination de la cybersécurité aux Émirats. Ce modèle performant, axé sur la sécurisation des infrastructures critiques et la lutte contre les cybermenaces, offre une source d’inspiration pour le Gabon. Ces échanges ouvrent la voie à de futures coopérations et marquent une étape clé vers un écosystème numérique gabonais sécurisé, souverain et durable.
