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Cybersécurité : le Gabon fait de la souveraineté numérique un pilier stratégique

La Semaine régionale de la cybersécurité s’est ouverte le 15 septembre à Rabat, autour d’un thème à forte résonance : « Cyber Souveraineté : Stratégie & Innovation ». L’événement a réuni décideurs politiques, experts et acteurs du numérique venus d’Afrique, du Moyen-Orient et du Golfe, tous animés par une même conviction : sans cybersécurité, il ne peut y avoir de souveraineté numérique ni de développement durable. Cette rencontre s’inscrit dans la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui place la maîtrise du numérique au cœur de la transformation nationale.  Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, Directrice Générale Adjointe de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et M. Steave IVOMBI, Directeur des Applications, représentant le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, ont pris part à ces travaux pour le compte du Gabon. Leur implication illustre l’ambition du pays de renforcer sa crédibilité et d’affirmer sa souveraineté dans un domaine désormais au cœur des enjeux stratégiques. Les participants à la sixième réunion de l’ANCA. Lors de leurs allocutions, les ministres marocains Abdellatif Loudiyi, Nadia Fettah Alaoui et Amal El Fallah Seghrouchni ont insisté sur l’urgence d’une coopération régionale renforcée, soulignant que la cybersécurité dépasse les frontières. Le partage d’expertise et la mise en place d’alliances solides apparaissent comme des conditions indispensables pour bâtir des écosystèmes numériques résilients face aux menaces croissantes. La conférence a rappelé que la cybersécurité n’est plus un simple enjeu technique, mais bien un instrument de puissance et de confiance. Protéger les infrastructures critiques, sécuriser les données stratégiques, réduire la dépendance technologique : autant de priorités partagées par le Ghana, Oman, le Maroc ou encore les Émirats arabes unis. Pour l’ANINF, les retombées sont immédiates : enrichissement des compétences, consolidation de partenariats et alignement sur les meilleures pratiques internationales en matière de cyber-résilience. La réflexion a également porté sur l’intelligence artificielle, identifiée à la fois comme une menace émergente et une opportunité pour renforcer les dispositifs de sécurité. En marge de l’événement, la délégation gabonaise a participé à la 6ᵉ réunion du Réseau africain des autorités de cybersécurité (ANCA). Ce rendez-vous stratégique, marqué par l’élection d’un nouveau bureau, cristallise les ambitions d’une Afrique qui entend peser davantage dans la gouvernance mondiale du numérique. Le Gabon représenté par la Directrice Générale Adjointe  et le Directeur des Applications de l’ANINF.   Avec cette participation, le Gabon confirme son ambition : faire de la souveraineté numérique non seulement un outil de sécurité nationale, mais aussi un levier de croissance et d’intégration régionale.

Impact de l’Intelligence Artificielle dans l’administration gabonaise

Par Madame Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, Directrice Générale Adjointe de  l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’émergence des modèles génératifs de grande envergure, tels que ChatGPT, YandexGPT, Grok ou Midjourney, témoigne d’une maturation significative de l’Intelligence Artificielle (IA) dans le secteur grand public. Cette évolution a favorisé une adoption croissante de l’IA dans les activités quotidiennes des utilisateurs. L’IA, en tant que technologie en constante évolution, exploite les capacités cognitives des machines et des logiciels pour produire des résultats variés, tels que la génération de contenus et la formulation de prédictions, tout en influençant les environnements avec lesquels elle interagit. À une époque où plusieurs nations reconnaissent l’IA comme un des leviers stratégiques pour dynamiser divers secteurs, le Gabon se trouve à un carrefour crucial pour intégrer cette technologie dans son administration afin de rendre celle-ci plus efficace. Les principaux défis de l’administration publique gabonaise L’administration gabonaise, se déclinant principalement en administrations publique et privée, a pour mission fondamentale de mettre en œuvre des politiques publiques efficaces et d’assurer le bon fonctionnement des services destinés à la collectivité. Néanmoins, l’administration gabonaise est confrontée à de nombreux défis qui entravent son bon fonctionnement. Si l’administration privée gabonaise a généralement plus de flexibilité pour s’adapter à ses défis (environnement économique volatile, contraintes réglementaires et compétitivité), l’administration publique gabonaise fait face à des défis plus pressants et complexes notamment en matière de gestion de ressources humaines, de passation de marchés publics, de transparence, d’efficacité administrative et modernisation des services publics. La gestion des ressources humaines s’inscrit comme un défi majeur constant auquel est confrontée l’administration gabonaise. L’absence d’une gestion prévisionnelle des emplois [1,2], des effectifs et des compétences constitue un obstacle majeur et entraîne une mauvaise répartition des effectifs voire une surpopulation d’agents, un dysfonctionnement structurel, et un manque criard d’adéquation entre les compétences des agents et les exigences requises des postes. Si l’Etat Gabonais souhaite s’affirmer comme transparente et compétitive en matière de bonne gouvernance, un encadrement immédiat de la gestion des marchés publics [3] s’impose inéluctablement. La limitation de l’administration gabonaise concerne la capacité de contrôle efficace des procédures et, un usage abusif des marchés de gré à gré, qui initialement conçu pour des situations d’urgence, s’est normalisé avec pour conséquence une attribution excessive des marchés par entente directe. Ainsi s’est créé un environnement propice à la corruption et au favoritisme, fragilisant la transparence, la concurrence, l’efficacité et, la confiance des citoyens et investisseurs. Le Gabon au sein de son administration rencontre de nombreuses difficultés qui freinent considérablement son essor et l’efficacité administrative figure parmi l’un des défis majeurs de l’administration gabonaise. Entre culture bureaucratique ancrée, procédures administratives complexes et manque de coordination entre les services, l’administration gabonaise essuie une inefficacité grandissante. Cette inefficacité au sein de l’administration de l’Etat Gabonais provoque une lenteur dans le traitement des dossiers administratifs ou la prestation des services publics, ayant pour conséquences directes : un frein au développement économique de l’Etat Gabonais et une complication dans la relation entre l’Etat et les citoyens. Le rôle potentiel de l’IA dans l’administration gabonaise L’IA se définit comme la capacité des machines à exercer un raisonnement autonome, à effectuer des déductions et à prendre des décisions de manière indépendante. Grâce à leur puissance de calcul considérable, les systèmes d’IA ont pour objectif d’assister l’être humain, tout en contribuant à l’amélioration des performances dans les diverses tâches auxquelles ils sont confrontés. Le Gabon s’engage activement dans l’adoption de l’IA afin de renforcer sa position sur les scènes africaine et mondiale, comme en témoignent divers projets et initiatives tels que le Centre Gabonais de l’Innovation, le Comité National Technique pour l’IA, le partenariat avec Huawei ou l’organisation d’un atelier sous-régional sur l’IA. Bien que des avancées notables soient observées dans les secteurs privé et parapublic, l’administration publique gabonaise accuse un retard dans l’intégration significative de l’IA [4]. Ce décalage ne doit pas occulter les opportunités potentielles pour l’administration publique, qui pourrait tirer parti de l’IA pour relever ses principaux défis et améliorer ses services. En intégrant efficacement l’intelligence artificielle dans son administration, le Gabon a la possibilité de faire face à ses défis majeurs tels que : En somme dans cet article une analyse des défis de l’administration gabonaise auxquels elle fait face a été menée, tout en présentant certaines solutions que peut apporter l’IA dans la résolution de ces défis. Toutefois il convient d’admettre qu’hormis un investissement conséquent qui doit être effectué dans les infrastructures technologiques par l’Etat Gabonais pour garantir une utilisation efficace de l’IA, une intégration de l’IA implique également de nombreux autres défis d’ordre éthique ou d’autonomie humaine sur lesquels une attention particulière doit être portée. Bibliographie

Feuille de route 2024-2026: l’ANINF dresse son bilan à mi-parcours et entre dans une phase d’action

Le vendredi 5 septembre 2025, la Tour ANINF a accueilli la deuxième Assemblée Générale annuelle de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). Ce rendez-vous a permis de dresser un bilan à mi-parcours de la Feuille de route 2024-2026, en cohérence avec la vision numérique du président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Echanges interactifs entre le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI et  les agents. La séance, ouverte par une minute de silence en mémoire d’un agent récemment disparu, s’est structurée autour de quatre temps forts. D’abord, la diffusion d’une vidéo retraçant l’histoire de l’ANINF, illustrant le chemin parcouru, valorisant l’engagement des équipes et rappelant l’importance de bâtir une identité commune autour d’une vision partagée. Ensuite, le mot introductif du Directeur Général, suivi de la décoration d’agents méritants, avant de clore sur la présentation détaillée des résultats à mi-parcours. Dans son intervention, le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a recentré le débat sur trois questions fondamentales : « Qu’est-ce que l’ANINF ? Pourquoi l’ANINF ? Que fait l’ANINF ? ». Il a exhorté les agents à multiplier les actions et à se positionner comme une force de proposition pour porter haut les ambitions numériques du pays. À travers l’exemple du nouveau bâtiment offert par le président de la République, il a rappelé l’importance de renforcer la souveraineté numérique du Gabon. Le bilan, présenté par la Directrice Générale Adjointe, Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, a mis en lumière les trois axes stratégiques :

Piloter mieux pour dépenser juste : l’ANINF renforce sa maîtrise budgétaire

Dans le prolongement de la vision du Chef de l’État en faveur d’une gouvernance publique efficiente et responsable, l’ANINF mise sur le renforcement des compétences internes. Le jeudi 31 juillet 2025, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences a organisé un séminaire stratégique sur le contrôle budgétaire, sous l’impulsion de son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI. Photo de famille des participants au séminaire.   Objectif : renforcer les compétences internes en matière de gestion budgétaire afin de garantir une utilisation optimale des ressources publiques, dans une logique de performance, de rigueur et de transparence. Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général a rappelé que le pilotage budgétaire est un levier essentiel pour atteindre les objectifs fixés par la feuille de route gouvernementale, en particulier l’axe stratégique 3 portant sur la rationalisation de la gouvernance. Trois communications techniques ont structuré la journée : La première a porté sur le rôle stratégique du contrôle budgétaire dans l’efficacité de l’action publique ; La seconde a proposé un éclairage comparatif sur les pratiques sectorielles et les défis actuels en matière de gestion budgétaire ; La troisième a présenté les règles de gestion budgétaire pour 2025, assorties de recommandations concrètes pour une planification plus performante. Riche en échanges et en partages d’expériences, ce séminaire illustre l’engagement de l’ANINF à moderniser ses pratiques de gestion, dans une logique de transparence, de durabilité et d’efficience au service de l’intérêt public.

Santé numérique : 500 équipements informatiques livrés à 13 hôpitaux pilotes dans le Grand Libreville

Le Gabon franchit une nouvelle étape dans sa transition vers la santé numérique. Depuis le 28 juillet 2025, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), maître d’œuvre technique du projet eGabon-SIS, supervise la distribution d’équipements informatiques dans 13 établissements de santé situés à Libreville, Akanda et Owendo. Dans le cadre de la vision numérique du Président de la République, S.E. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, orientée vers la modernisation des services publics, le projet eGabon-SIS entre dans sa phase opérationnelle. C’est à la suite de la cérémonie officielle de remise de matériel, présidée le 28 juillet 2025 par le ministre de l’Économie Numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, M. Mark-Alexandre DOUMBA, que les opérations de déploiement ont été lancées. Le centre de santé de Louis a été le premier à être équipé. La tournée s’est ensuite poursuivie les 29 et 30 juillet dans plusieurs structures : les hôpitaux de coopération égypto-gabonaise et sino-gabonaise, ainsi que les centres de santé d’Awendjé, London, Glass, Lalala et Nzeng-Ayong. Le CHU d’Akanda et l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba clôtureront cette phase le 31 juillet. Les équipements distribués – ordinateurs, imprimantes, photocopieurs, onduleurs et consommables – visent à garantir une gestion fiable, sécurisée et informatisée des données médicales. Chaque établissement a été doté selon ses besoins spécifiques, avec un accent particulier sur les onduleurs dans cinq centres pour assurer la continuité des services en cas de coupure électrique. Au total, 500 ordinateurs ont été livrés, marquant une avancée significative vers la mise en place d’une infrastructure de santé connectée et performante. Ce déploiement illustre l’engagement constant du gouvernement et de l’ANINF à faire du numérique un levier stratégique pour un système de santé plus équitable, résilient et axé sur la performance.

L’intelligence artificielle : catalyseur d’amélioration dans le secteur juridique

Par Madame Christelle Raïza MBA ESSONO, Conseiller Juridique du Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’intelligence artificielle (IA) désigne un ensemble de technologies conçues pour simuler l’intelligence humaine, notamment par l’apprentissage automatique et le traitement du langage naturel (Ashley, 2017). Dans le domaine juridique souvent perçu comme traditionnel, l’arrivée de l’IA bouleverse les méthodes de travail. Cet article examine comment l’IA agit comme catalyseur d’amélioration dans le secteur juridique, transformant les pratiques professionnelles, l’accès à la justice et la productivité des juristes. II. Les applications de l’IA dans le secteur juridique L’IA trouve des applications variées dans le domaine juridique. A. Recherche juridique assistée par l’IA Les outils de recherche automatisée, tels que ceux présentés par Richard Susskind (2015), auteur et expert en droit et technologie connu pour ses travaux sur l’impact de l’IA sur le domaine juridique voir d’autres professions, permettent l’accès à une masse important d’informations juridiques en quelques secondes évitant ainsi la collecte d’information traditionnelle qui nécessite beaucoup plus de temps. Une fois cette collecte effectuée, l’outil est à même de faire une analyse préliminaire des données des précédents judiciaires, rendant l’accès à l’information plus rapide et précis. Entre autres outils de recherche juridique, on peut citer notamment : Ross Intelligence : pionnier dans l’utilisation de l’AI pour améliorer la recherche juridique. Ce modèle, plus très usité a eu un impact durable sur le domaine de l’IA appliqué au droit LexisNexis : cet outil est largement utilisé dans le domaine juridique pour effectuer des recherches sur des cas juridiques, analyser des textes de lois et des règlements, suivre les décisions de justice et les nouvelles tendances dans le domaine juridique et fournir des conseils pratiques sur la rédaction de contrats et la gestion des affaires juridiques. B. Rédaction de documents et contrats Des générateurs de contrats intelligents, discutés par Waisberg et McNab (2020), servent à automatiser la rédaction de documents et peuvent offrir des suggestions pour des clauses spécifiques, minimisant les erreurs humaines et assurant une conformité accrue. Toutes choses permettant un travail d’équipe en toute transparence, un meilleur suivi des modifications et enfin une augmentation de la productivité. C’est une réelle révolution de la pratique juridique. Parmi ces outils, trois particulièrement retiennent notre attention : Motioniser : rédaction basée sur l’IA dans word assortie de proposition de clauses et définition ; PandaDoc : Gestion du cycle de vie des contrats et rédaction, analyse, revue, stockage ; Genie AI : Grande bibliothèque de clauses et rédacteurs de contrats. C. Prévisions juridiques et évaluation des risques L’utilisation de modèles d’analyse prédictive, explorés dans la littérature contemporaine sur l’IA en droit, permet d’estimer les chances de succès d’un litige en se basant sur des données historiques, offrant une meilleure planification stratégique des cas selon les conclusions de AAIL 2020. l’IAAIL 2020 est la conférence se déroule tous les deux ans et est centrée sur l’intersection entre l’intelligence artificielle, les technologies et les systèmes juridiques. Elle traite de la manière dont l’IA peut transformer les pratiques juridiques, y compris la recherche juridique, la gestion de contrats, l’automatisation des documents juridiques, ainsi que les défis… D. Services à la clientèle Les chatbots et assistants virtuels fournissent des conseils juridiques basiques et améliorent l’accessibilité des services juridiques, rendant le droit plus abordable pour un plus grand nombre de personnes (Legal Tech News, 2021). Contrairement aux humains, les chatbots peuvent être disponibles à tout moment, offrant une assistance constante sans besoin de pauses. III. Les avantages de l’intégration de l’IA dans le domaine juridique Les bénéfices de l’intégration de l’IA dans le secteur juridique sont considérables : A. Gain de temps et d’efficacité L’automatisation des tâches répétitives permet aux juristes de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’indiquent plusieurs études sur l’efficacité accrue grâce à l’IA (Ashley, 2017). B. Réduction des coûts opérationnels Moins d’erreurs et des processus optimisés se traduisent par une réduction des coûts pour les cabinets d’avocats et leurs clients (Waisberg & McNab, 2020). C. Amélioration de l’exactitude et de la précision Les algorithmes d’IA peuvent analyser des volumes de données considérables, offrant une précision souvent supérieure à celle des recherches manuelles, comme décrit par Susskind et Susskind (2015). D. Accès à la justice et à l’information juridique L’IA contribue à démocratiser l’accès à la justice, rendant l’information juridique accessible à ceux qui en ont le plus besoin (IAAIL, 2020). IV. Les défis et limites de l’IA dans le secteur juridique Bien que prometteuse, l’intégration de l’IA n’est pas sans défis. A. Risques éthiques et juridiques L’utilisation de l’IA soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne la confidentialité des données et l’impartialité des algorithmes (Legal Tech News, 2021). B. La question de la responsabilité En cas d’erreurs, déterminer qui est responsable — le logiciel ou l’utilisateur — pose un dilemme compliqué, souligné dans de nombreuses discussions académiques (Ashley, 2017). C. Barrières à l’adoption La résistance au changement dans un secteur conservateur et les coûts d’implémentation peuvent freiner l’adoption de l’IA (Waisberg & McNab, 2020). V. Perspectives futures Les évolutions technologiques prévues pourraient renforcer l’utilisation de l’IA dans les fonctions juridiques. Cela pourrait également influencer les programmes de formation des avocats, intégrant des compétences en technologie pour préparer les professionnels de demain à un environnement de travail en évolution rapide (Susskind & Susskind, 2015). VI. Conclusion L’intelligence artificielle apparaît comme un catalyseur d’amélioration incontournable dans le secteur juridique, transformant les méthodes de recherche, de rédaction et de service à la clientèle. Bien que des défis persistent, la voie est ouverte pour un avenir juridique plus efficace, précis et accessible. La réflexion sur l’IA dans le droit est essentielle pour tirer le meilleur parti de ses potentialités tout en naviguant sereinement à travers ses complexités. Références 1. Ashley, K. D. (2017). Artificial Intelligence and Legal Analytics: New Tools for Law Practice in the Digital Age. 2. Susskind, R., & Susskind, D. (2015). The Future of the Professions: How Technology Will Transform the Work of Human Experts. 3. Waisberg, N., & McNab, G. (2020). AI for Lawyers: How Artificial

Abu Dhabi : vers une souveraineté numérique renforcée pour le Gabon

Dans le prolongement de l’accord stratégique entre l’État gabonais et le groupe américain Cybastion pour la création d’un Data Center national, une délégation de l’ANINF, conduite par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, s’est rendue à Abou Dhabi le 15 juillet 2025. La délégation de l’ANINF en séance de travail avec les entreprises des technologies à Abu Dhabi Objectif : s’inspirer des modèles innovants pour renforcer la souveraineté numérique du Gabon, en droite ligne avec la vision du Président de la République, S.E. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. La mission a débuté par la visite du centre technologique de G42 au Yas Creative Hub, un acteur de référence en intelligence artificielle. G42 développe des solutions souveraines alliant R&D, autonomie numérique et optimisation des services publics, accompagnant plusieurs États dans leur transformation digitale. La délégation a ensuite échangé avec le UAE Cyber Security Council, organe stratégique de coordination de la cybersécurité aux Émirats. Ce modèle performant, axé sur la sécurisation des infrastructures critiques et la lutte contre les cybermenaces, offre une source d’inspiration pour le Gabon. Ces échanges ouvrent la voie à de futures coopérations et marquent une étape clé vers un écosystème numérique gabonais sécurisé, souverain et durable.

L’ANINF à Dubaï pour renforcer la souveraineté numérique du Gabon

Une délégation de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), conduite par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a participé, lundi 14 juillet 2025, à deux rencontres stratégiques à Dubaï, au siège de CISCO et de MORO. Ces visites s’inscrivent dans la dynamique de transformation numérique impulsée par le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Photo de famille au terme de la visite de l’entreprise Moro.   L’ANINF poursuit son offensive technologique à Dubaï. La délégation de l’Agence a été reçue par CISCO, géant mondial des technologies de l’information, pour une réunion axée sur les infrastructures critiques. L’entreprise propose des solutions robustes pour la construction de Data Centers évolutifs, intégrant sécurité, connectivité et gestion intelligente des données. L’échange a permis d’explorer des pistes concrètes de collaboration autour de l’ingénierie des réseaux et de la cybersécurité. Les représentant de l’ANINF ont également visité les installations de MORO, entreprise de nouvelle génération spécialisée dans le cloud et l’hébergement sécurisé. Ce centre de données de pointe, l’un des plus performants de Dubaï, constitue un exemple inspirant pour le Gabon dans sa quête de souveraineté numérique. Cette mission s’inscrit dans le sillon de la récente signature de la convention entre l’État gabonais et le groupe américain Cybastion, pour la construction d’un Data Center national de dernière génération. Dans ce contexte, les rencontres de Dubaï marquent une étape opérationnelle vers la mise en œuvre de cette ambition, à travers des partenariats technologiques de haut niveau. À travers ces rencontres, l’ANINF renforce sa capacité à piloter la modernisation des services publics numériques et à accompagner l’État dans la sécurisation de ses infrastructures critiques. Ces partenariats potentiels constituent un levier pour bâtir des Data Centers nationaux performants et résilients.

Accélérer la transformation numérique : l’ANINF et ST DIGITAL unissent leurs forces

Pour accélérer la modernisation numérique du Gabon, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) représentée par son Directeur Général M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI et la Gérante de ST DIGITAL, Mme Laïka Ingrid NTSAME MBA ont paraphé le mercredi 9 juillet 2025, un accord visant à encadrer la collaboration entre les deux parties. Dans son propos circonstanciel, le Directeur Général de l’ANINF, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a rappelé que cette alliance incarne la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en faveur d’une souveraineté numérique inclusive, fondée sur les talents locaux et la mutualisation des compétences. Concrètement, l’ANINF facilitera l’accès à l’entreprise privée gabonaise spécialisée dans des Solutions de Transformation Digitale (ST DIGITAL) aux projets numériques structurants de l’État, dans des domaines comme la gouvernance numérique, les e-services, la cybersécurité ou encore la gestion des infrastructures publiques. Cet accord permettra d’orienter les initiatives de ST DIGITAL dans le respect de la stratégie nationale de digitalisation. En contrepartie, ST DIGITAL s’engage sur trois axes prioritaires : Le renforcement du capital humain, à travers des formations techniques certifiantes au profit du personnel de l’ANINF : développeurs, formateurs, experts en transformation digitale. L’accompagnement des services publics dans leur transformation digitale, avec des solutions locales sur la dématérialisation, l’archivage numérique, la gestion électronique de documents ou l’intelligence artificielle. La cybersécurité, par la mise en place de politiques de sécurité, d’actions de sensibilisation et d’audits techniques pour renforcer la résilience des administrations face aux menaces numériques. Ce protocole, d’une durée initiale d’un an, pourra être reconduit. Il marque un tournant décisif vers une administration plus performante, connectée et souveraine. Par cette alliance, l’ANINF confirme son rôle d’expert national du numérique et son engagement à concrétiser la vision présidentielle d’un Gabon numérique, inclusif et sécurisé.

Repenser Demain avec l’IA : L’Éthique, l’Utilité et la Vision

Par Madame Alexia Félicie NDONG MEKUE, Chef de Cabinet du Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF)   Qu’est-ce que l’IA ? L’intelligence artificielle (IA) désigne des systèmes ou machines capables d’accomplir des tâches normalement associées à l’intelligence humaine, comme la reconnaissance vocale, la prise de décision, la vision par ordinateur ou la traduction. Contrairement à une simple imitation de l’esprit humain, l’IA est un domaine interdisciplinaire combinant l’informatique, la psychologie, la linguistique et d’autres sciences pour étudier et reproduire certains aspects de l’intelligence humaine. Au fil du temps, l’IA a connu une évolution spectaculaire et est devenue omniprésente dans nos vies. Elle alimente des outils tels que les assistants virtuels (comme Siri ou Alexa), les recommandations personnalisées sur les plateformes numériques, les diagnostics médicaux ou encore les véhicules autonomes. Malgré son influence croissante, elle reste un sujet complexe et souvent mal compris. L’intelligence artificielle (IA) transforme profondément nos vies en révolutionnant la gestion des données, l’innovation et la résolution de défis mondiaux. Elle analyse rapidement des volumes massifs de données, permettant des décisions éclairées dans des domaines variés comme la médecine, les affaires ou l’éducation. En tant que moteur d’innovation, l’IA stimule le développement de technologies avancées, de la conduite autonome aux prévisions climatiques. Elle contribue également à résoudre des problèmes globaux, comme la gestion des épidémies ou la lutte contre le changement climatique. Toutefois, cette avancée soulève des questions éthiques et sociétales cruciales, notamment sur l’impact de l’IA sur nos interactions, notre travail et notre identité. Une utilisation responsable et équitable de l’IA est essentielle pour construire un futur durable et inclusif. Cependant, l’IA ne se limite pas à ses applications pratiques : elle soulève des questions profondes sur notre humanité à l’ère des machines intelligentes. Comment redéfinit-elle notre manière de travailler, de penser et d’interagir ? Quels sont les défis éthiques et sociaux qui en découlent ? Comment pouvons-nous garantir une utilisation responsable et équitable de cette technologie ? Ces interrogations nous invitent à réfléchir sur l’impact de l’IA sur notre société et sur la manière dont elle façonnera notre avenir collectif. L’impact et les bénéfices de l’intelligence artificielle : une révolution en marche Des applications omniprésentes L’intelligence artificielle (IA) est omniprésente dans notre quotidien, transformant divers secteurs et modifiant notre manière de vivre et de travailler. Nous utilisons des assistants virtuels comme Siri, Alexa et Google Assistant pour des tâches variées, et les services tels que Netflix, Spotify et Amazon utilisent l’IA pour proposer des suggestions personnalisées. De plus, la reconnaissance faciale sur les smartphones sécurise l’accès aux appareils en analysant les traits du visage des utilisateurs. En outre, l’IA révolutionne le secteur médical en offrant des diagnostics rapides, en analysant des images complexes, et en personnalisant les traitements. Elle contribue également à prédire et gérer des épidémies. Les voitures autonomes en développement promettent de rendre les trajets plus sûrs et efficaces. En matière de sécurité, les systèmes intelligents détectent les comportements suspects et améliorent la cybersécurité. Dans le secteur financier, l’IA facilite la détection des fraudes, la gestion des investissements et les conseils financiers personnalisés. Enfin, l’apprentissage en ligne devient plus efficace grâce à des contenus adaptés aux besoins individuels et accessibles partout. Un potentiel transformateur pour la société L’IA ne se limite pas à des usages pratiques ; elle ouvre aussi la voie à des transformations profondes dans plusieurs domaines. L’intelligence artificielle (IA) révolutionne les secteurs industriels, médicaux et plus encore. Dans l’industrie, l’IA anticipe les pannes de machines, automatise les tâches répétitives, améliore la qualité des produits et optimise la chaîne d’approvisionnement. Elle est cruciale pour les véhicules autonomes et l’assistance à la conduite automobile. En médecine, l’IA améliore les diagnostics via l’analyse d’images, personnalise les traitements selon les caractéristiques génétiques, offre une assistance médicale continue et accélère la recherche. De plus, l’IA rend la médecine plus précise et accessible en améliorant les diagnostics, en personnalisant les traitements et en accélérant la découverte de nouveaux médicaments. Elle aide aussi à surveiller et contenir les épidémies, renforçant ainsi la résilience des systèmes de santé. En environnement, les algorithmes d’IA analysent des volumes gigantesques de données climatiques pour mieux gérer les ressources naturelles et développer des solutions durables. Dans l’éducation, l’IA permet un apprentissage personnalisé, adaptant les cours aux besoins spécifiques des étudiants et démocratisant l’accès à l’éducation, surtout dans les régions éloignées. Pour les transports, l’IA accroît la sécurité et l’efficacité grâce aux véhicules autonomes et aux systèmes intelligents de gestion du trafic, réduisant les accidents, les embouteillages et les émissions de carbone. Dans le travail et l’économie, l’IA automatise les tâches répétitives, créant des opportunités d’emploi dans les secteurs technologiques et favorisant l’innovation. Les chatbots et assistants virtuels offrent un soutien constant, notamment pour les personnes isolées ou souffrant de troubles mentaux. Enfin, l’IA accélère les découvertes scientifiques et technologiques en analysant des ensembles de données complexes, ouvrant de nouvelles perspectives dans divers domaines. En Afrique, l’IA possède un potentiel immense pour transformer la vie. Flood Hub, développé par le centre de recherche de Google en Afrique basé au Ghana, prédit les inondations avec précision et délivre des alertes à 23 pays africains, jouant un rôle crucial dans la préparation face aux catastrophes. Dans le secteur agricole, les applications comme PlantVillage aident les agriculteurs à détecter rapidement les maladies des plantes, améliorant ainsi les rendements agricoles et la sécurité alimentaire. Vers une IA responsable et éthique L’intelligence artificielle possède un potentiel immense pour améliorer la vie quotidienne et résoudre des problèmes majeurs. Toutefois, son développement doit être guidé par des principes éthiques, garantissant une utilisation équitable et responsable. L’intelligence artificielle (IA) offre de nombreuses opportunités, mais elle soulève également des défis éthiques importants. L’Afrique, comme d’autres régions du monde, est confrontée à des défis éthiques importants liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Parmi ces défis, on trouve les biais algorithmiques, la protection des données et la responsabilité humaine. Les biais algorithmiques surviennent lorsque les systèmes d’IA reproduisent ou amplifient des préjugés existants. Ces biais peuvent être dus à des

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