Assemblée Nationale : une transformation numérique en marche avec l’ANINF

L’Assemblée Nationale franchit un cap décisif dans sa modernisation digitale. Dans la dynamique impulsée par le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, pour moderniser l’Administration, un cadre de collaboration technique a été signé le vendredi 20 juin 2025 entre l’institution parlementaire de la transition et l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). Paraphé par M. Edmond SOUMOUNA, Secrétaire Général Adjoint de l’Assemblée Nationale, et Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, Directrice Générale Adjointe de l’ANINF, représentant le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, ce partenariat poursuit deux objectifs majeurs : auditer le système d’information existant et formaliser un manuel des procédures internes, socles essentiels d’une digitalisation efficace. L’ensemble des participants à la cérémonie ont posé pour une photo de famille. A travers cette initiative, l’Assemblée Nationale de la Transition s’engage résolument sur la voie de la transformation numérique. « La digitalisation n’est plus une option, mais une nécessité. Elle conditionne notre capacité à remplir nos missions fondamentales », a affirmé M. SOUMOUNA. Il a insisté sur l’apport stratégique de l’ANINF, reconnue pour sa maîtrise des enjeux numériques dans le secteur public. Un accompagnement structuré et progressif Pour sa part, Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU a décliné l’intervention de l’ANINF autour de quatre axes prioritaires : Elle a précisé que chaque phase fera l’objet de validations successives pour garantir l’efficacité et la pérennité du projet. Vers une Assemblée connectée, efficace et sécurisée En mobilisant son expertise en matière de transformation digitale, cybersécurité et culture numérique, l’ANINF s’impose comme un acteur clé de la gouvernance numérique. Ce partenariat renforce la volonté commune de doter les institutions de la République d’outils modernes, performants et sécurisés.
L’intelligence artificielle dans le développement d’applications web : fonctionnement et enjeux

Par Monsieur Steave IVOMBO, Directeur des Applications (DAP) de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’intelligence artificielle (IA) a introduit une transformation majeure dans divers secteurs d’activité, et le développement d’applications web ne fait pas exception. En rendant les outils plus intelligents, les processus plus efficaces et les interfaces plus intuitives, l’IA redéfinit la manière dont les développeurs conçoivent et déploient des applications web. Mais comment fonctionne-t-elle concrètement ? Quelles technologies sous-jacentes sont mobilisées, et quels avantages offre-t-elle ? Cet article explore en détail les différentes facettes de l’IA dans ce domaine. 1. Automatisation des tâches répétitives : gagner du temps et réduire les erreurs Le développement d’une application web implique souvent de nombreuses tâches répétitives et chronophages, telles que l’écriture de code basique, les tests ou encore la maintenance. L’IA permet d’automatiser ces tâches, ce qui améliore la productivité des équipes et réduit le risque d’erreurs humaines. 1.1. Génération de code intelligente Des outils tels que GitHub Copilot ou TabNine utilisent des modèles de langage avancés comme GPT pour suggérer des extraits de code en fonction des besoins des développeurs. Ces outils permettent de : Rédiger rapidement des fonctions ou des classes complexes. Proposer des corrections en temps réel pour éviter les erreurs syntaxiques. Optimiser le code existant pour le rendre plus lisible et performant. 1.2. Tests automatisés avec l’IA Les tests sont essentiels pour garantir la fiabilité d’une application web. Cependant, ils demandent beaucoup de ressources. Les plateformes comme Testim.io utilisent l’IA pour : Créer automatiquement des scénarios de test basés sur le comportement des utilisateurs. Identifier des bugs en analysant les journaux (logs) de l’application. Maintenir les tests à jour lorsque le code change. 1.3. Débogage assisté par l’IA L’IA peut également analyser le code pour détecter les erreurs logiques ou les problèmes de performance. Par exemple, DeepCode utilise l’apprentissage automatique pour signaler les failles de sécurité et proposer des solutions concrètes. 2. Personnalisation des interfaces utilisateurs : créer des expériences sur mesure L’IA permet de concevoir des interfaces utilisateurs (UI) adaptées aux besoins individuels des utilisateurs. Cette personnalisation améliore l’engagement, la satisfaction et la rétention. 2.1. Analyse comportementale En collectant et en analysant les données des utilisateurs, l’IA identifie leurs préférences et leurs habitudes pour ajuster l’affichage de l’application. Par exemple : Une plateforme de commerce électronique peut mettre en avant des produits pertinents pour chaque utilisateur. Une application de streaming peut proposer des recommandations personnalisées basées sur l’historique de visionnage. 2.2. Design adaptatif et ergonomique Des outils basés sur l’IA, comme Adobe Sensei, analysent l’efficacité des designs pour proposer des interfaces optimisées. L’IA peut également : Ajuster automatiquement les éléments graphiques pour les adapter aux appareils (mobile, tablette, PC). Optimiser les couleurs et les mises en page en fonction des préférences culturelles ou psychologiques des utilisateurs. 2.3. Intégration des chatbots intelligents Les chatbots, alimentés par le traitement du langage naturel (NLP), sont devenus indispensables dans de nombreuses applications. Des outils comme Dialogflow ou ChatGPT permettent : Une interaction fluide avec les utilisateurs, réduisant le besoin de support humain. Une gestion efficace des requêtes, même complexes, en plusieurs langues. Une personnalisation des réponses en fonction des besoins individuels. 3. Optimisation des performances : vitesse, fiabilité et accessibilité Les performances d’une application web sont cruciales pour garantir une bonne expérience utilisateur. L’IA intervient pour améliorer la vitesse, la fiabilité et l’accessibilité de ces applications. 3.1. Compression et optimisation des médias Les images et vidéos sont souvent des éléments lourds dans une application web. L’IA propose des solutions comme : La compression sans perte de qualité (par exemple, via TinyPNG ou Squoosh). La génération automatique de formats adaptés (WebP pour les images, MPEG-DASH pour les vidéos). 3.2. Répartition dynamique des ressources L’intelligence artificielle peut prévoir les pics de trafic et ajuster automatiquement les ressources serveur grâce à des systèmes de cloud computing intelligents. Par exemple : AWS Auto Scaling utilise des algorithmes pour allouer les ressources selon la demande. Les CDN (Content Delivery Networks) alimentés par l’IA optimisent la distribution des contenus pour réduire les temps de chargement. 3.3. Référencement (SEO) basé sur l’IA Des outils comme RankBrain de Google utilisent l’IA pour comprendre les intentions de recherche des utilisateurs. Les développeurs peuvent également utiliser des assistants IA pour : Optimiser les mots-clés et le contenu. Analyser les performances de leur site et identifier les points à améliorer. 4. Sécurisation des applications web : une priorité essentielle La cybersécurité est un enjeu majeur dans le développement d’applications web. L’IA offre des solutions avancées pour renforcer la protection contre les menaces. 4.1. Détection et prévention des intrusions Les systèmes basés sur l’apprentissage automatique analysent les logs en temps réel pour détecter des comportements suspects, tels que des tentatives d’accès non autorisées. 4.2. Protection contre les attaques DDoS Des solutions comme Cloudflare intègrent l’IA pour anticiper et bloquer les attaques par déni de service, qui visent à saturer les serveurs. 4.3. Authentification biométrique L’IA améliore la sécurité des connexions grâce à des systèmes d’identification basés sur la reconnaissance faciale, vocale ou d’empreintes digitales. Ces technologies rendent les accès plus sûrs et conviviaux. 5. Développement prédictif et innovation continue L’IA ne se limite pas à résoudre des problèmes existants ; elle aide aussi à anticiper les besoins futurs des utilisateurs et des développeurs. 5.1. Prévision des tendances En analysant des volumes massifs de données, l’IA peut prédire les fonctionnalités ou technologies qui seront plébiscitées à l’avenir, permettant aux développeurs de garder une longueur d’avance. 5.2. Maintenance prédictive L’IA détecte les risques potentiels de pannes dans une application et alerte les développeurs avant qu’un problème majeur ne survienne. 5.3. Prototypage accéléré Grâce à des outils comme Figma alimentés par l’IA, les développeurs et designers peuvent créer des maquettes fonctionnelles en quelques minutes, réduisant le temps entre la conception et le déploiement. Conclusion L’intégration de l’intelligence artificielle dans le développement d’applications web est bien plus qu’une tendance : c’est une véritable révolution. Elle améliore la productivité, renforce la sécurité, personnalise les expériences utilisateurs et anticipe les besoins futurs. Cependant,
Gabon Digital : Trois ministères s’engagent dans la transformation numérique

Dans le cadre du programme Gabon Digital, une mission conjointe s’est tenue les 13 et 14 juin 2025, réunissant l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), des représentants de la Banque mondiale et les ministères de l’Éducation nationale, de la Femme-Famille-Protection de l’Enfance, et de la Justice. Cette initiative vise à accélérer la transition numérique de l’administration publique, conformément à la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, pour un Gabon souverain et connecté. Le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance a reçu une délégation conjointe ANINF-Banque mondiale. L’Éducation face aux enjeux du numérique Au ministère de l’Éducation nationale, la ministre d’État Camélia Ntoutoume Leclercq a présenté ses priorités en matière de transformation numérique : déployer l’enseignement en ligne, mettre en place des bibliothèques numériques et équiper les établissements en Internet, ordinateurs et smartphones. Ces actions visent à élargir l’accès aux savoirs et à familiariser les élèves aux outils numériques. Pour la formation professionnelle, elle propose la création de laboratoires virtuels, la digitalisation des journées pédagogiques ainsi qu’un système de suivi numérique des élèves, afin de renforcer le lien entre l’école et les familles. Elle a également encouragé l’ANINF à rapatrier les données de la plateforme Xgest, dans une démarche de souveraineté numérique. Action sociale : la digitalisation au service de l’efficacité Au ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, les échanges ont porté sur des outils structurants tels que le Registre Social Unique (RSU) et un système d’information intégré pour la protection sociale. Ces dispositifs visent à améliorer le ciblage et la coordination des interventions sociales. La ministre Élodie Diane Foué Foué épouse Sandjo a exprimé son soutien total à cette transformation numérique, convaincue de son impact sur la qualité de vie des populations. Photo de famille ministère de la justice et la délégation conjointe ANINF-Banque mondiale. Justice : cybersécurité et administration en ligne Président du Comité Technique, Directeur Général de l’ANINF, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a souligné le rôle stratégique du ministère de la Justice dans le pilotage du programme Gabon Digital, en tant que membre du conseil d’administration de l’Agence et acteur central de la composante dédiée aux services publics numériques. Les échanges ont également porté sur la nécessité d’une stratégie nationale de cybersécurité. Le ministre de la Justice, Dr Séraphin Akuré-Davain, a salué cette démarche et réaffirmé l’engagement de son département dans cette dynamique. L’ANINF en première ligne du chantier numérique Pilier technique du programme Gabon Digital, l’ANINF assure la coordination et l’accompagnement des ministères dans la mise en œuvre des réformes numériques. Ce chantier transversal contribue à bâtir une administration moderne, inclusive et souveraine, au service des citoyens.
Cybersécurité : Le Gabon pose les fondations de sa souveraineté numérique

Le Gabon amorce une étape décisive vers une souveraineté numérique assumée, en lien avec la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Le 11 juin 2025, le Directeur Général de l’ANINF et président du Comité technique des projets E-Gabon-SIS et Gabon Digital, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI a présidé une réunion technique en présence de la Banque mondiale et des partenaires nationaux. Objectif : poser les bases de la stratégie nationale de la cybersécurité. Le Directeur Général de l’ANINF, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI. Organisée sous forme d’assises techniques, cette réunion a permis de définir les premières pistes de réflexion, d’engager un dialogue actif entre institutions et d’initier une mobilisation collective autour d’un cyberespace gabonais sécurisé et résilient. “À l’heure où les menaces se multiplient — cyberattaques, fraudes, ransomwares, atteintes aux données personnelles — le renforcement des capacités de gouvernance, de coordination, et de réponse est devenu une priorité nationale”, a souligné le Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI. Il a indiqué que le Gabon entend structurer une stratégie solide, avec la mise en place d’un dispositif opérationnel adapté : CSIRT, SOC, cadres juridiques robustes, et surtout, une culture partagée de la cybersécurité. A travers cette initiative, le Gabon fait ainsi un pas décisif vers la protection de ses infrastructures critiques, la sécurisation de ses services numériques et la défense de sa souveraineté. Cette ambition s’intègre au programme Gabon Digital et à la digitalisation progressive des services publics. L’ANINF, bras séculier de l’État en matière de cybersécurité, conduit ce chantier stratégique avec le soutien de la Banque mondiale.
Gabon Digital : des rencontres stratégiques pour accélérer la transformation numérique

Le Gabon franchit une nouvelle étape dans sa marche vers la modernisation numérique. Le mardi 10 juin 2025, Libreville a accueilli deux réunions de haut niveau destinées à donner un coup d’accélérateur aux projets eGabon-SIS et Gabon Digital. Ces échanges s’inscrivent pleinement dans la vision du Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, pour un Gabon numérique, inclusif et souverain. Le Ministre de l’Intérieur et la Représentante Résidente de la Banque Mondiale lors de la rencontre sur Gabon Digital. Autour de la table, plusieurs acteurs majeurs du programme : le ministre de l’Intérieur, M. Hermann IMMONGAULT, le ministre de la Digitalisation, M. Mark Alexandre DOUMBA, la Banque mondiale, représentée par Mme Aïssatou Diallo, et l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), bras technique du gouvernement pour les projets numériques représentée par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, président du Comité technique (COTECH) desdits projets. Les responsables d’administrations impliquées dans le projet. Les échanges avec le Ministre de l’Intérieur ont porté sur trois priorités structurantes : l’identité numérique, la réforme de l’état civil et la cartographie des centres d’enregistrement. Ces piliers constituent la colonne vertébrale de la composante 2 du programme Gabon Digital. Le ministre a réaffirmé l’engagement total de son département à collaborer avec l’ensemble des partenaires, notamment la Banque mondiale, pour garantir le succès de ces chantiers. À terme, la dématérialisation de la carte nationale d’identité devrait permettre un accès simplifié des citoyens aux services publics et optimiser les capacités de recouvrement des collectivités locales. Le ministre a également rappelé que cette transformation repose sur un renforcement massif des compétences des agents publics, condition indispensable à la réussite du projet. Pour sa part, le Ministre de la Digitalisation a décliné une vision ambitieuse : modernisation de l’administration par l’archivage numérique, la signature électronique, la centralisation des données autour d’une identité unique et la digitalisation progressive des services publics et privés. Il a souligné l’urgence de créer un data center national, véritable pilier de la souveraineté numérique du pays, ainsi que la nécessité d’un cadre juridique clair sur la propriété des données. Enfin, le ministre a insisté sur l’enjeu de la participation des entreprises locales dans la mise en œuvre du programme. Il a appelé à un renforcement du partenariat avec la Banque mondiale pour faire du Gabon un pays pionnier de la digitalisation en Afrique centrale. e
Conférence sur la cybercriminalité à Strasbourg : le Gabon renforce ses capacités

Face à l’intensification des menaces numériques, le Gabon renforce sa stratégie de cybersécurité. Dans la droite ligne de la vision du Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, de faire du numérique un pilier de souveraineté, une délégation de l’ANINF, sur instruction du Directeur Général M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a participé à la conférence internationale sur la cybercriminalité, organisée à Strasbourg du 4 au 6 juin 2025. Ce rendez-vous mondial a permis d’aborder les grands défis liés à la lutte contre la cybercriminalité, à la gestion des preuves numériques et à l’impact croissant de l’intelligence artificielle (IA) sur les systèmes de sécurité. Dès la séance plénière d’ouverture, les participants ont rappelé l’importance des conventions internationales comme celles de Budapest et de Hanoï pour encadrer juridiquement l’action des États. Des retours d’expérience du Canada, de l’Espagne ou du Chili ont illustré des avancées concrètes en matière d’accès transfrontalier aux données numériques. Les discussions ont également porté sur la régulation des bases WHOIS, les violences en ligne, la protection des jeunes et l’identification des contenus numériques sensibles. La seconde journée a été rythmée par des ateliers stratégiques, axés notamment sur la cyber-ingérence électorale, les risques accrus liés aux contenus pédopornographiques à l’ère de l’IA (CSAM), ou encore la reconnaissance des cyberattaques comme crimes de guerre. La plénière de clôture a mis en relief le double visage de l’IA, à la fois menace potentielle et levier d’action. Le groupe T-CY a ainsi souligné l’urgence d’adapter les cadres juridiques internationaux, en particulier la Convention de Budapest, pour faire face aux mutations rapides du numérique. Pour l’ANINF, acteur majeur de la transformation numérique du Gabon, cette conférence représente une opportunité stratégique. Elle permet de consolider les connaissances, d’enrichir la réflexion nationale sur la cybersécurité, et de bâtir des partenariats pour une gouvernance numérique souveraine et sécurisée. Les attentes sont claires : adapter les politiques publiques aux réalités cybernétiques actuelles, renforcer les capacités locales et jouer un rôle actif dans la coopération internationale.
E-Gabon-SIS : bilan et perspectives pour une santé connectée

Le projet e-Gabon franchit un cap décisif avec la mise en œuvre opérationnelle du Système d’Information de Santé (SIS). Lors de la réunion du mercredi 4 juin 2025, le ministère de la Santé, l’ANINF et la Banque mondiale ont salué les progrès réalisés, tout en soulignant les défis à relever pour assurer une appropriation nationale du numérique dans le secteur de la santé. Cette réunion stratégique visait à faire le point sur l’état d’avancement du projet e-Gabon et les perspectives du programme Gabon Digital. Le Système d’Information de Santé (SIS), pierre angulaire de la digitalisation du secteur a été au cœur des échanges. Pour le ministre de la Santé, Pr Adrien MOUGOUGOU, l’accélération du projet pendant la période de transition répond à la volonté de la transformation numérique du pays, impulsée par le président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. “Le Chef de l’État tenait particulièrement à cette digitalisation du secteur de la santé. Il s’agit d’un changement de culture pour les professionnels, appelés à alimenter les bases de données de manière rigoureuse.”, a souligné le membre du gouvernement. Pour le Président du Comité technique (COTECH) et Directeur Général de l’ANINF, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI : “le déploiement a été conforme aux termes de référence. Nous sommes désormais dans la phase opérationnelle. Le SIS est un instrument de souveraineté nationale qui bénéficie déjà aux usagers. Les opérateurs ont été formés, et notre mission est d’en garantir la pérennité”. Il a également invité le ministère à jouer un rôle plus actif de facilitateur auprès des structures de santé pour favoriser leur appropriation du SIS. Cela passerait notamment par la désignation de points focaux dédiés au volet Gabon Digital. Le succès du SIS repose désormais sur l’engagement continu de toutes les parties prenantes. Sa généralisation promet de transformer durablement l’accès aux soins au Gabon, tout en inscrivant la santé dans une dynamique de gouvernance numérique souveraine.
Économie numérique : le Gabon mobilise ses forces pour tripler son impact sur le PIB

Le Gabon passe à l’action pour faire du numérique un pilier de sa croissance. Cette ambition cadre avec la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, mise en œuvre par le ministre de l’Économie numérique, Mark Alexandre DOUMBA qui a réuni le 02 juin 2025 les acteurs clés du secteur pour tracer une feuille de route ambitieuse : tripler la part du numérique dans le PIB et accélérer la transformation économique. Autour de la table : l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP), l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), représentée par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, ainsi que les opérateurs de télécommunications Airtel Gabon, Moov Africa Gabon Telecom et GVA. Cette rencontre visait à faire un diagnostic complet du secteur numérique et à définir des axes de renforcement concrets. Le Ministre a rappelé l’ambition du gouvernement : hisser la part du numérique dans le PIB de 5 % à 8 %, avec un objectif de 15 % à moyen terme, en cohérence avec les standards internationaux. Plusieurs axes ont été définis : la mutualisation des infrastructures pour plus d’efficience, l’amélioration durable de la qualité des services, l’accès équitable à Internet sur l’ensemble du territoire et un renforcement de la transparence dans les relations avec les usagers. Au cœur de cette stratégie, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) est appelée à jouer un rôle clé. En tant que bras technique de l’État, elle assure la conception, la mise en œuvre et le pilotage de projets structurants, essentiels à la modernisation des réseaux et à la digitalisation de l’administration. Pour le ministre, seule une coopération renforcée entre l’État, les régulateurs et les opérateurs privés permettra de bâtir un numérique inclusif, résilient et accessible à tous. Cette réunion marque un tournant vers une gouvernance concertée pour ancrer durablement le numérique au cœur du développement du Gabon.
Modernisation de la gestion des ressources humaines de l’État : l’ANINF aux côtés du ministère de la Fonction publique

Dans la dynamique de modernisation de l’administration publique engagée par les plus hautes autorités, le Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a été reçu ce lundi 2 juin 2025 par Madame le Ministre de la Fonction Publique et du Renforcement des Capacités, Pr Marcelle IBOUNDA. La rencontre s’est tenue en présence du Secrétaire Général, du Directeur de Cabinet et de plusieurs cadres du ministère. Au cœur des échanges : la refonte du Fichier Unique de Référence (FUR), un outil central du système informatisé de gestion des ressources humaines (SIGRH) de l’État, mis en place il y a plus de vingt ans. Devenu obsolète au regard des exigences actuelles en matière de sécurité, d’interopérabilité et de performance, le FUR nécessite aujourd’hui une refonte en profondeur pour répondre aux ambitions d’une gestion moderne et fiable des agents publics. A cet effet, Madame le Ministre a sollicité l’expertise de l’ANINF pour piloter cette refonte stratégique. Le Directeur Général de l’Agence a saisi cette occasion pour rappeler l’engagement de l’ANINF en faveur de la transformation numérique de l’administration, tout en présentant l’état d’avancement du projet. Il a précisé que la durée de mise en œuvre est estimée à 13 mois. Un travail conjoint entre les équipes de l’ANINF et les experts sectoriels du ministère est déjà en préparation afin de poser les bases techniques du projet et d’en assurer un cadrage optimal. Reconnaissant la portée transversale du projet, Madame le Ministre a indiqué qu’elle en ferait une communication officielle en Conseil Interministériel, en vue d’impliquer l’ensemble des ministères concernés et de garantir une coordination interministérielle efficace. Ce chantier marque une nouvelle étape dans la digitalisation des services publics au Gabon, portée par une volonté claire : rendre l’administration plus performante, plus transparente et résolument tournée vers l’avenir.
« L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU SERVICE DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLLE DE L’ADMINISTRATION »

Par M. Elvis François OKONGUI, Directeur de l’Audit, de la Qualité, de la Stratégie et de l’Organisation de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’intelligence artificielle (IA) s’impose aujourd’hui comme un levier incontournable de transformation dans les organisations publiques. Grâce à ses capacités d’analyse, d’automatisation et de prédiction, elle promet une amélioration substantielle des performances administratives. Mais dans cet élan vers l’innovation, une question essentielle se pose : comment concilier efficacité technologique et gouvernance publique responsable ? Autrement dit, comment utiliser l’IA pour rendre l’administration plus performante sans renoncer aux principes d’éthique, de transparence et d’équité qui fondent le service public ? Avantages de l’Intelligence Artificielle dans le domaine organisationnel de l’administration : 1.1 Automatisation des processus au sein de l’Administration : Dans les administrations, l’IA offre des opportunités concrètes pour faciliter le déploiement des processus. Cette facilité passe par l’automatisation des tâches répétitives réalisées en interne par le personnel. En effet, avec l’intégration de l’IA, l’agent mis au cœur des actions quotidiennes dans un service se verra enlever des charges de travail telles que la gestion des courriels et agenda, le nommage et l’archivage de documents, la planification des réunions, la rédaction de compte-rendu, la mise à disposition instantané de formulaires et d’informations entre autres. Ces tâches citées pourront désormais être réalisées par un agent machine qui aura été programmé pour enregistrer par exemple un courrier arrivé, l’émetteur du courrier, le destinataire, l’objet du courrier et voir même le transmettre via mail à la personne à qui il est adressé. Cela permettra à l’agent au poste d’optimiser son temps de travail et se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Aussi, pour la gestion administrative de tâches, l’IA met à disposition des outils permettant d’avoir un compte-rendu de réunion plus fiable et dans un temps réduit. En effet, avec l’outil d’IA CHATGPT[2], il est possible d’enregistrer une réunion tenue en présentiel ou en ligne et avoir un compte-rendu synthétisé qui ressort tous les points discutés et les recommandations retenues. De plus, pour le cas d’un Responsable qui se retrouve avec une ou deux réunions planifiées au même moment, il est possible avec l’IA d’utiliser des outils permettant d’enregistrer la réunion à laquelle il ne peut prendre part, et en obtenir le compte-rendu, sans avoir recours à un représentant. Il est au même niveau d’information que toutes les personnes y ayant pris part et l’attente d’un compte-rendu sous 24 heures ne sera plus nécessaire. 1.2 Analyse fiable et approfondie des données : Dans le cadre des actions menées au sein de l’Agence, des documents de suivi et évaluation sont produits dans l’optique d’analyser les données de chaque direction. En effet, la Direction de l’Audit, de la Qualité, de la Stratégie et de l’Organisation (DAQSO)[3], dans ses prérogatives, fait l’analyse des rapports d’activités hebdomadaires et mensuels des différentes entités de l’Agence. Cette action est rendue plus efficace avec l’IA, qui offre aux équipes de cette direction, des outils visant à analyser de manière pratique et rapide, les dossiers présentés et traités durant une période définie. L’IA ressort toutes les informations nécessaires comme les actions menées, leurs états d’avancement, les points bloquants, etc. Grâce à sa capacité d’analyse de données, elle soumet des solutions et des recommandations, voir même aider à la prise de décision. De plus, une corrélation entre cette innovation et le mode de gouvernance actuel pourra être observé dans l’évaluation des plans d’actions et l’analyse des rapports d’activités. Avec l’intégration de l’IA, l’analyse des rapports d’activités permet aujourd’hui, d’obtenir les niveaux d’avancement des activités contenues dans les plans d’actions de chaque direction, car toutes les activités quotidiennement menées au sein d’une direction émanent de son plan d’actions et y sont inscrites. Ainsi, ce travail d’analyse préalablement fait par l’IA facilite les séances tenues par les équipes de la DAQSO avec les différentes directions. L’IA aura déjà ressorti quelques informations recherchées afin que les discussions ne soient orientées que sur les points bloquants et les prochaines actions à déployer. L’IA peut également proposer toutes les combinaisons possibles pour lever un point bloquant ou prendre une décision. L’action humaine ne se limitera qu’à introduire le problème rencontré et les points bloquants existants. Une fois cet exercice exécuté, l’IA prendra le relais en réalisant une analyse approfondie pour aboutir à l’offre de solutions possibles. Par ailleurs, dans le cadre de la gestion de projet, et grâce à une base de données numériques avancée, les algorithmes d’IA peuvent aider à définir la durée d’un projet, les actions autour des objectifs, définir les besoins en ressources humaines, financières et matérielles, fixer les délais de réalisation et également faire le suivi relatif à l’état d’avancement des activités. De plus, dans la mise en œuvre d’un projet, l’IA peut produire et créer la documentation nécessaire aux travaux et orienter les utilisateurs pour une gestion plus efficace, précise, sans omission et dans les délais. Les préoccupations autour de l’Intelligence Artificielle : L’intelligence artificielle fonctionne selon la façon dont elle est conçue, développée, formée, réglée et utilisée. C’est une innovation qui met désormais l’usager en interaction avec un agent machine programmé et dépourvu du contenu subjectif de la conscience proprement humaine. De ce fait, une question fondamentale se pose quant à ses limites face à la notion d’éthique, à l’adaptation des agents à ce nouvel outil et à la transformation des métiers. 2.1 Les limites éthiques de l’Intelligence Artificielle : L’intelligence artificielle dans sa conception ne détient pas le sens moral humain. Elle n’a pas la capacité de se mettre à la place de l’usager et ne se voit pas obligée de suffire à des règles et normes morales inhérentes aux interactions. Elle tente de produire un résultat, d’atteindre le but que ses créateurs lui ont assigné, sans égard à d’autres considérations. De ce fait, la question de responsabilité n’est pas engagée avec l’intelligence artificielle qui prend des décisions sans pouvoir les assumer, les défendre et sans tenir compte des facteurs âges, sexe, handicap. Cela peut donc engendrer des préjudices, des plaintes et voir même un sentiment
