L’intelligence artificielle : catalyseur d’amélioration dans le secteur juridique

Par Madame Christelle Raïza MBA ESSONO, Conseiller Juridique du Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). L’intelligence artificielle (IA) désigne un ensemble de technologies conçues pour simuler l’intelligence humaine, notamment par l’apprentissage automatique et le traitement du langage naturel (Ashley, 2017). Dans le domaine juridique souvent perçu comme traditionnel, l’arrivée de l’IA bouleverse les méthodes de travail. Cet article examine comment l’IA agit comme catalyseur d’amélioration dans le secteur juridique, transformant les pratiques professionnelles, l’accès à la justice et la productivité des juristes. II. Les applications de l’IA dans le secteur juridique L’IA trouve des applications variées dans le domaine juridique. A. Recherche juridique assistée par l’IA Les outils de recherche automatisée, tels que ceux présentés par Richard Susskind (2015), auteur et expert en droit et technologie connu pour ses travaux sur l’impact de l’IA sur le domaine juridique voir d’autres professions, permettent l’accès à une masse important d’informations juridiques en quelques secondes évitant ainsi la collecte d’information traditionnelle qui nécessite beaucoup plus de temps. Une fois cette collecte effectuée, l’outil est à même de faire une analyse préliminaire des données des précédents judiciaires, rendant l’accès à l’information plus rapide et précis. Entre autres outils de recherche juridique, on peut citer notamment : Ross Intelligence : pionnier dans l’utilisation de l’AI pour améliorer la recherche juridique. Ce modèle, plus très usité a eu un impact durable sur le domaine de l’IA appliqué au droit LexisNexis : cet outil est largement utilisé dans le domaine juridique pour effectuer des recherches sur des cas juridiques, analyser des textes de lois et des règlements, suivre les décisions de justice et les nouvelles tendances dans le domaine juridique et fournir des conseils pratiques sur la rédaction de contrats et la gestion des affaires juridiques. B. Rédaction de documents et contrats Des générateurs de contrats intelligents, discutés par Waisberg et McNab (2020), servent à automatiser la rédaction de documents et peuvent offrir des suggestions pour des clauses spécifiques, minimisant les erreurs humaines et assurant une conformité accrue. Toutes choses permettant un travail d’équipe en toute transparence, un meilleur suivi des modifications et enfin une augmentation de la productivité. C’est une réelle révolution de la pratique juridique. Parmi ces outils, trois particulièrement retiennent notre attention : Motioniser : rédaction basée sur l’IA dans word assortie de proposition de clauses et définition ; PandaDoc : Gestion du cycle de vie des contrats et rédaction, analyse, revue, stockage ; Genie AI : Grande bibliothèque de clauses et rédacteurs de contrats. C. Prévisions juridiques et évaluation des risques L’utilisation de modèles d’analyse prédictive, explorés dans la littérature contemporaine sur l’IA en droit, permet d’estimer les chances de succès d’un litige en se basant sur des données historiques, offrant une meilleure planification stratégique des cas selon les conclusions de AAIL 2020. l’IAAIL 2020 est la conférence se déroule tous les deux ans et est centrée sur l’intersection entre l’intelligence artificielle, les technologies et les systèmes juridiques. Elle traite de la manière dont l’IA peut transformer les pratiques juridiques, y compris la recherche juridique, la gestion de contrats, l’automatisation des documents juridiques, ainsi que les défis… D. Services à la clientèle Les chatbots et assistants virtuels fournissent des conseils juridiques basiques et améliorent l’accessibilité des services juridiques, rendant le droit plus abordable pour un plus grand nombre de personnes (Legal Tech News, 2021). Contrairement aux humains, les chatbots peuvent être disponibles à tout moment, offrant une assistance constante sans besoin de pauses. III. Les avantages de l’intégration de l’IA dans le domaine juridique Les bénéfices de l’intégration de l’IA dans le secteur juridique sont considérables : A. Gain de temps et d’efficacité L’automatisation des tâches répétitives permet aux juristes de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’indiquent plusieurs études sur l’efficacité accrue grâce à l’IA (Ashley, 2017). B. Réduction des coûts opérationnels Moins d’erreurs et des processus optimisés se traduisent par une réduction des coûts pour les cabinets d’avocats et leurs clients (Waisberg & McNab, 2020). C. Amélioration de l’exactitude et de la précision Les algorithmes d’IA peuvent analyser des volumes de données considérables, offrant une précision souvent supérieure à celle des recherches manuelles, comme décrit par Susskind et Susskind (2015). D. Accès à la justice et à l’information juridique L’IA contribue à démocratiser l’accès à la justice, rendant l’information juridique accessible à ceux qui en ont le plus besoin (IAAIL, 2020). IV. Les défis et limites de l’IA dans le secteur juridique Bien que prometteuse, l’intégration de l’IA n’est pas sans défis. A. Risques éthiques et juridiques L’utilisation de l’IA soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne la confidentialité des données et l’impartialité des algorithmes (Legal Tech News, 2021). B. La question de la responsabilité En cas d’erreurs, déterminer qui est responsable — le logiciel ou l’utilisateur — pose un dilemme compliqué, souligné dans de nombreuses discussions académiques (Ashley, 2017). C. Barrières à l’adoption La résistance au changement dans un secteur conservateur et les coûts d’implémentation peuvent freiner l’adoption de l’IA (Waisberg & McNab, 2020). V. Perspectives futures Les évolutions technologiques prévues pourraient renforcer l’utilisation de l’IA dans les fonctions juridiques. Cela pourrait également influencer les programmes de formation des avocats, intégrant des compétences en technologie pour préparer les professionnels de demain à un environnement de travail en évolution rapide (Susskind & Susskind, 2015). VI. Conclusion L’intelligence artificielle apparaît comme un catalyseur d’amélioration incontournable dans le secteur juridique, transformant les méthodes de recherche, de rédaction et de service à la clientèle. Bien que des défis persistent, la voie est ouverte pour un avenir juridique plus efficace, précis et accessible. La réflexion sur l’IA dans le droit est essentielle pour tirer le meilleur parti de ses potentialités tout en naviguant sereinement à travers ses complexités. Références 1. Ashley, K. D. (2017). Artificial Intelligence and Legal Analytics: New Tools for Law Practice in the Digital Age. 2. Susskind, R., & Susskind, D. (2015). The Future of the Professions: How Technology Will Transform the Work of Human Experts. 3. Waisberg, N., & McNab, G. (2020). AI for Lawyers: How Artificial
Abu Dhabi : vers une souveraineté numérique renforcée pour le Gabon

Dans le prolongement de l’accord stratégique entre l’État gabonais et le groupe américain Cybastion pour la création d’un Data Center national, une délégation de l’ANINF, conduite par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, s’est rendue à Abou Dhabi le 15 juillet 2025. La délégation de l’ANINF en séance de travail avec les entreprises des technologies à Abu Dhabi Objectif : s’inspirer des modèles innovants pour renforcer la souveraineté numérique du Gabon, en droite ligne avec la vision du Président de la République, S.E. Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. La mission a débuté par la visite du centre technologique de G42 au Yas Creative Hub, un acteur de référence en intelligence artificielle. G42 développe des solutions souveraines alliant R&D, autonomie numérique et optimisation des services publics, accompagnant plusieurs États dans leur transformation digitale. La délégation a ensuite échangé avec le UAE Cyber Security Council, organe stratégique de coordination de la cybersécurité aux Émirats. Ce modèle performant, axé sur la sécurisation des infrastructures critiques et la lutte contre les cybermenaces, offre une source d’inspiration pour le Gabon. Ces échanges ouvrent la voie à de futures coopérations et marquent une étape clé vers un écosystème numérique gabonais sécurisé, souverain et durable.
L’ANINF à Dubaï pour renforcer la souveraineté numérique du Gabon

Une délégation de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), conduite par son Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a participé, lundi 14 juillet 2025, à deux rencontres stratégiques à Dubaï, au siège de CISCO et de MORO. Ces visites s’inscrivent dans la dynamique de transformation numérique impulsée par le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Photo de famille au terme de la visite de l’entreprise Moro. L’ANINF poursuit son offensive technologique à Dubaï. La délégation de l’Agence a été reçue par CISCO, géant mondial des technologies de l’information, pour une réunion axée sur les infrastructures critiques. L’entreprise propose des solutions robustes pour la construction de Data Centers évolutifs, intégrant sécurité, connectivité et gestion intelligente des données. L’échange a permis d’explorer des pistes concrètes de collaboration autour de l’ingénierie des réseaux et de la cybersécurité. Les représentant de l’ANINF ont également visité les installations de MORO, entreprise de nouvelle génération spécialisée dans le cloud et l’hébergement sécurisé. Ce centre de données de pointe, l’un des plus performants de Dubaï, constitue un exemple inspirant pour le Gabon dans sa quête de souveraineté numérique. Cette mission s’inscrit dans le sillon de la récente signature de la convention entre l’État gabonais et le groupe américain Cybastion, pour la construction d’un Data Center national de dernière génération. Dans ce contexte, les rencontres de Dubaï marquent une étape opérationnelle vers la mise en œuvre de cette ambition, à travers des partenariats technologiques de haut niveau. À travers ces rencontres, l’ANINF renforce sa capacité à piloter la modernisation des services publics numériques et à accompagner l’État dans la sécurisation de ses infrastructures critiques. Ces partenariats potentiels constituent un levier pour bâtir des Data Centers nationaux performants et résilients.
Accélérer la transformation numérique : l’ANINF et ST DIGITAL unissent leurs forces

Pour accélérer la modernisation numérique du Gabon, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) représentée par son Directeur Général M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI et la Gérante de ST DIGITAL, Mme Laïka Ingrid NTSAME MBA ont paraphé le mercredi 9 juillet 2025, un accord visant à encadrer la collaboration entre les deux parties. Dans son propos circonstanciel, le Directeur Général de l’ANINF, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, a rappelé que cette alliance incarne la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en faveur d’une souveraineté numérique inclusive, fondée sur les talents locaux et la mutualisation des compétences. Concrètement, l’ANINF facilitera l’accès à l’entreprise privée gabonaise spécialisée dans des Solutions de Transformation Digitale (ST DIGITAL) aux projets numériques structurants de l’État, dans des domaines comme la gouvernance numérique, les e-services, la cybersécurité ou encore la gestion des infrastructures publiques. Cet accord permettra d’orienter les initiatives de ST DIGITAL dans le respect de la stratégie nationale de digitalisation. En contrepartie, ST DIGITAL s’engage sur trois axes prioritaires : Le renforcement du capital humain, à travers des formations techniques certifiantes au profit du personnel de l’ANINF : développeurs, formateurs, experts en transformation digitale. L’accompagnement des services publics dans leur transformation digitale, avec des solutions locales sur la dématérialisation, l’archivage numérique, la gestion électronique de documents ou l’intelligence artificielle. La cybersécurité, par la mise en place de politiques de sécurité, d’actions de sensibilisation et d’audits techniques pour renforcer la résilience des administrations face aux menaces numériques. Ce protocole, d’une durée initiale d’un an, pourra être reconduit. Il marque un tournant décisif vers une administration plus performante, connectée et souveraine. Par cette alliance, l’ANINF confirme son rôle d’expert national du numérique et son engagement à concrétiser la vision présidentielle d’un Gabon numérique, inclusif et sécurisé.
Repenser Demain avec l’IA : L’Éthique, l’Utilité et la Vision

Par Madame Alexia Félicie NDONG MEKUE, Chef de Cabinet du Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) Qu’est-ce que l’IA ? L’intelligence artificielle (IA) désigne des systèmes ou machines capables d’accomplir des tâches normalement associées à l’intelligence humaine, comme la reconnaissance vocale, la prise de décision, la vision par ordinateur ou la traduction. Contrairement à une simple imitation de l’esprit humain, l’IA est un domaine interdisciplinaire combinant l’informatique, la psychologie, la linguistique et d’autres sciences pour étudier et reproduire certains aspects de l’intelligence humaine. Au fil du temps, l’IA a connu une évolution spectaculaire et est devenue omniprésente dans nos vies. Elle alimente des outils tels que les assistants virtuels (comme Siri ou Alexa), les recommandations personnalisées sur les plateformes numériques, les diagnostics médicaux ou encore les véhicules autonomes. Malgré son influence croissante, elle reste un sujet complexe et souvent mal compris. L’intelligence artificielle (IA) transforme profondément nos vies en révolutionnant la gestion des données, l’innovation et la résolution de défis mondiaux. Elle analyse rapidement des volumes massifs de données, permettant des décisions éclairées dans des domaines variés comme la médecine, les affaires ou l’éducation. En tant que moteur d’innovation, l’IA stimule le développement de technologies avancées, de la conduite autonome aux prévisions climatiques. Elle contribue également à résoudre des problèmes globaux, comme la gestion des épidémies ou la lutte contre le changement climatique. Toutefois, cette avancée soulève des questions éthiques et sociétales cruciales, notamment sur l’impact de l’IA sur nos interactions, notre travail et notre identité. Une utilisation responsable et équitable de l’IA est essentielle pour construire un futur durable et inclusif. Cependant, l’IA ne se limite pas à ses applications pratiques : elle soulève des questions profondes sur notre humanité à l’ère des machines intelligentes. Comment redéfinit-elle notre manière de travailler, de penser et d’interagir ? Quels sont les défis éthiques et sociaux qui en découlent ? Comment pouvons-nous garantir une utilisation responsable et équitable de cette technologie ? Ces interrogations nous invitent à réfléchir sur l’impact de l’IA sur notre société et sur la manière dont elle façonnera notre avenir collectif. L’impact et les bénéfices de l’intelligence artificielle : une révolution en marche Des applications omniprésentes L’intelligence artificielle (IA) est omniprésente dans notre quotidien, transformant divers secteurs et modifiant notre manière de vivre et de travailler. Nous utilisons des assistants virtuels comme Siri, Alexa et Google Assistant pour des tâches variées, et les services tels que Netflix, Spotify et Amazon utilisent l’IA pour proposer des suggestions personnalisées. De plus, la reconnaissance faciale sur les smartphones sécurise l’accès aux appareils en analysant les traits du visage des utilisateurs. En outre, l’IA révolutionne le secteur médical en offrant des diagnostics rapides, en analysant des images complexes, et en personnalisant les traitements. Elle contribue également à prédire et gérer des épidémies. Les voitures autonomes en développement promettent de rendre les trajets plus sûrs et efficaces. En matière de sécurité, les systèmes intelligents détectent les comportements suspects et améliorent la cybersécurité. Dans le secteur financier, l’IA facilite la détection des fraudes, la gestion des investissements et les conseils financiers personnalisés. Enfin, l’apprentissage en ligne devient plus efficace grâce à des contenus adaptés aux besoins individuels et accessibles partout. Un potentiel transformateur pour la société L’IA ne se limite pas à des usages pratiques ; elle ouvre aussi la voie à des transformations profondes dans plusieurs domaines. L’intelligence artificielle (IA) révolutionne les secteurs industriels, médicaux et plus encore. Dans l’industrie, l’IA anticipe les pannes de machines, automatise les tâches répétitives, améliore la qualité des produits et optimise la chaîne d’approvisionnement. Elle est cruciale pour les véhicules autonomes et l’assistance à la conduite automobile. En médecine, l’IA améliore les diagnostics via l’analyse d’images, personnalise les traitements selon les caractéristiques génétiques, offre une assistance médicale continue et accélère la recherche. De plus, l’IA rend la médecine plus précise et accessible en améliorant les diagnostics, en personnalisant les traitements et en accélérant la découverte de nouveaux médicaments. Elle aide aussi à surveiller et contenir les épidémies, renforçant ainsi la résilience des systèmes de santé. En environnement, les algorithmes d’IA analysent des volumes gigantesques de données climatiques pour mieux gérer les ressources naturelles et développer des solutions durables. Dans l’éducation, l’IA permet un apprentissage personnalisé, adaptant les cours aux besoins spécifiques des étudiants et démocratisant l’accès à l’éducation, surtout dans les régions éloignées. Pour les transports, l’IA accroît la sécurité et l’efficacité grâce aux véhicules autonomes et aux systèmes intelligents de gestion du trafic, réduisant les accidents, les embouteillages et les émissions de carbone. Dans le travail et l’économie, l’IA automatise les tâches répétitives, créant des opportunités d’emploi dans les secteurs technologiques et favorisant l’innovation. Les chatbots et assistants virtuels offrent un soutien constant, notamment pour les personnes isolées ou souffrant de troubles mentaux. Enfin, l’IA accélère les découvertes scientifiques et technologiques en analysant des ensembles de données complexes, ouvrant de nouvelles perspectives dans divers domaines. En Afrique, l’IA possède un potentiel immense pour transformer la vie. Flood Hub, développé par le centre de recherche de Google en Afrique basé au Ghana, prédit les inondations avec précision et délivre des alertes à 23 pays africains, jouant un rôle crucial dans la préparation face aux catastrophes. Dans le secteur agricole, les applications comme PlantVillage aident les agriculteurs à détecter rapidement les maladies des plantes, améliorant ainsi les rendements agricoles et la sécurité alimentaire. Vers une IA responsable et éthique L’intelligence artificielle possède un potentiel immense pour améliorer la vie quotidienne et résoudre des problèmes majeurs. Toutefois, son développement doit être guidé par des principes éthiques, garantissant une utilisation équitable et responsable. L’intelligence artificielle (IA) offre de nombreuses opportunités, mais elle soulève également des défis éthiques importants. L’Afrique, comme d’autres régions du monde, est confrontée à des défis éthiques importants liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Parmi ces défis, on trouve les biais algorithmiques, la protection des données et la responsabilité humaine. Les biais algorithmiques surviennent lorsque les systèmes d’IA reproduisent ou amplifient des préjugés existants. Ces biais peuvent être dus à des
À Rabat, l’ANINF porte la vision numérique du Gabon au cœur de l’Afrique digitale

La Directrice Générale Adjointe de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des Fréquences (ANINF), Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, représentant le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, participe du 30 juin au 4 juillet 2025 à Rabat au Maroc, au voyage d’étude organisé par Smart Africa. Cette rencontre vise à renforcer l’interopérabilité et les infrastructures publiques numériques du continent. Cette visite d’étude de haut niveau est organisée conjointement par le Royaume du Maroc, l’Agence de Développement du Digital (ADD) du Maroc et Président du Conseil des Agences de l’Information et des Technologies Africain (CAITA), le Secrétariat de Smart Africa à travers la Smart Africa Trust Alliance (SATA), ainsi que l’initiative GovStack. La présence de l’ANINF témoigne de l’engagement du Gabon, sous la conduite du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, à faire de la souveraineté numérique un levier de transformation et d’inclusion. L’initiative réunit plusieurs experts issus de 15 pays africains et européens. Elle a pour objectif principal de renforcer l’interopérabilité et les infrastructures publiques numériques à travers la coopération Sud-Sud. Cette composition multi-acteurs garantira des échanges équilibrés entre les volets politique, technique et opérationnel, et favorisera l’apprentissage croisé essentiel à la mise en œuvre effective de SATA sur le continent. Les participants issus de de plusieurs pays ont posé pour une photo de famille. Cette rencontre vise plusieurs objectifs majeurs : • Échanger de bonnes pratiques avec les principales institutions marocaines sur les services numériques, l’identité numérique, les cadres d’interopérabilité, les services numériques centrés sur le citoyen et les services de confiance ; • Travailler sur les lignes directrices de l’échange de données pour l’Afrique, à partir de retours d’expériences pratiques ; • Faciliter la signature officielle de la Déclaration SATA par le Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, confirmant l’adhésion du Maroc à l’Alliance ; • Explorer l’approche de GovStack, en particulier l’élément de base technologique du médiateur d’information (échange de données) – en tant qu’une des meilleures pratiques pour guider le développement des lignes directrices de l’échange de données pour l’Afrique ; • Renforcer les liens bilatéraux et multilatéraux entre les États membres La participation du Gabon, à travers l’ANINF, s’inscrit dans cette dynamique de coopération et de mutualisation des expertises. Bras séculier de l’État en matière de transformation numérique, l’ANINF joue un rôle stratégique dans la modernisation de l’administration gabonaise. Son engagement dans le développement de la plateforme nationale d’interopérabilité est un levier essentiel pour améliorer l’efficacité des services publics. Les résultats attendus de cette visite permettront de renforcer le fonctionnement institutionnel de cette organisation africaine du numérique. Il s’agit entre autres : • Un réseau renforcé de membres du CAITA, avec une meilleure capacité institutionnelle à mettre en œuvre des infrastructures publiques numériques ; • Des contributions stratégiques à l’élaboration des lignes directrices de l’échange de données pour l’Afrique ; • L’intégration formelle du Maroc au sein de SATA à travers la signature de la Déclaration ; • Une planification conjointe de la session SATA lors du Transform Africa Summit (TAS 2025).
Souveraineté numérique : le Gabon lance son Data Center national et affirme son indépendance technologique

Le Gabon franchit une étape majeure vers sa souveraineté numérique. Le 28 juin 2025, sous la haute présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, une convention stratégique a été signée entre l’État gabonais et le groupe américain Cybastion, pour la construction d’un Data Center national de dernière génération. Ce projet, porté techniquement par l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), s’inscrit pleinement dans la vision présidentielle d’un Gabon souverain, sécurisé et compétitif à l’ère numérique. Véritable infrastructure critique au cœur de la stratégie digitale du pays, ce Data Center garantira l’hébergement local des données sensibles, la sécurisation des systèmes d’information, ainsi que la modernisation des services publics et privés. Il constitue un levier central pour une gouvernance intelligente et une maîtrise stratégique des flux numériques, à un moment où la souveraineté technologique s’impose comme une exigence mondiale. Le Président de la République, S.E Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a présidé la cérémonie de signature de la convention avec le groupe américain Cybastion. Un partenariat stratégique à dimension internationale La réalisation de ce projet repose sur une alliance de haut niveau, impliquant des acteurs mondiaux tels que Cisco Systems, Citibank, EximBank, ainsi que le gouvernement des États-Unis. Cette synergie témoigne de la confiance internationale dans la trajectoire numérique du Gabon. En parallèle, Cybastion s’engage à former gratuitement 1 000 jeunes Gabonais aux métiers du numérique, contribuant ainsi au développement des compétences locales et à la création d’emplois qualifiés. « Le Président OLIGUI NGUEMA incarne une vision claire et ambitieuse de la transformation numérique du Gabon », a souligné Scott Blacklin, vice-président de Cybastion, lors de la cérémonie officielle. Avec ce projet, le Gabon affirme résolument son ambition de bâtir un écosystème numérique robuste, inclusif et résilient. L’ANINF, en tant que bras technique de l’État, jouera un rôle central dans la mise en œuvre et le pilotage de cette infrastructure stratégique.
Identité digitale : le Gabon trace sa feuille de route

Le Gabon marque une avancée majeure vers la modernisation de ses services publics. Dans le cadre du Programme Gabon Digital, conformément à la vision numérique du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui fait du numérique un vecteur de transformation de l’État, un atelier interinstitutionnel tenu à Nkok du 23 au 28 juin 2025, s’est achevé sur d’importantes recommandations. Organisé sous l’égide du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, avec l’appui technique de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), l’atelier a permis de structurer trois projets stratégiques majeurs : Cette rencontre a réuni plus de 50 représentants issus des administrations, agences, corps spécialisés et autorités indépendantes. Les travaux ont visé à fédérer les parties prenantes, faciliter l’appropriation des projets, et définir des feuilles de route claires, adaptées au contexte gabonais. SNID : vers une identité numérique unifiée Face à la fragmentation des bases d’identité et au manque d’interopérabilité, les participants ont recommandé : Un projet pilote est envisagé, avec une forte implication politique, pour garantir l’intégration du SNID aux services essentiels (État civil, CNAMGS…). RBPP : unifier les bases biométriques L’atelier a mis en lumière l’urgence d’un référentiel biométrique unique. Les propositions incluent : La gestion des données sensibles et le consentement des usagers figurent parmi les priorités. CNEC : moderniser l’état civil Constatant une inégalité d’accès entre zones urbaines et rurales, les experts ont proposé : L’objectif est de rendre l’état civil plus accessible, fiable et numérique. Une stratégie coordonnée L’atelier a recommandé une gouvernance unifiée, un suivi-évaluation rigoureux et une communication renforcée auprès du public. L’ANINF, en tant qu’acteur technique central, jouera un rôle moteur dans la mise en œuvre de ces projets. Ces initiatives, pensées dans une logique de souveraineté numérique, contribueront à l’inclusion sociale, à la sécurisation des données et à une administration plus performante et transparente.
Gabon Digital : un atelier pour bâtir l’identité numérique du Gabon

Le Gabon franchit une nouvelle étape décisive dans sa digitalisation. Dans le sillon de la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui fait du numérique un pilier de la transformation de l’administration, un atelier stratégique s’est ouvert à Ntoum le 23 juin 2025. Objectif : impulser la mise en œuvre d’une identité numérique nationale, sécurisée et inclusive. Présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, M. Malcolm Emery DJENNO NGOMANDA, cet atelier a réuni de nombreux acteurs institutionnels, dont Mme Maryse Lydie MADIBA ILOUMBOU, Directrice Générale Adjointe de l’ANINF et Coordinatrice Générale du programme Gabon Digital, représentant le Directeur Général, M. Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, président du Comité technique. L’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), maître d’œuvre technique du projet, joue un rôle central dans la concrétisation de cette ambition nationale. L’objectif est clair : poser les fondations d’un système d’identité numérique fiable à travers trois projets structurants – l’extension du Registre Biométrique des Personnes Physiques (RBPP), le Système National d’Identité Digitale (SNID) et le Centre National d’État Civil (CNEC). Pendant six jours, les participants travailleront à l’appropriation de ces projets par les secteurs concernés, à la sensibilisation des parties prenantes, à la définition des étapes clés, à la clarification des rôles et à l’élaboration d’un plan d’action détaillé. Les participants à l’atelier. Ces dispositifs visent à garantir à chaque citoyen une identité numérique unique et sécurisée, reconnue sur tout le territoire, y compris dans les zones enclavées. Ils permettront aussi d’améliorer la fiabilité des données d’état civil et l’interopérabilité entre les administrations. Pour la Coordinatrice Générale, il s’agira de disposer au terme des travaux, d’un plan d’action clair qui permettra d’entamer, d’ici la fin de l’année 2025, la concrétisation de la plateforme nationale d’identité numérique. L’atelier a également mis l’accent sur les enjeux d’inclusivité et de protection des données personnelles. A cet effet, les participants ont souligné que des textes réglementaires sont en cours d’élaboration au ministère de l’Économie Numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation pour encadrer la conservation et la sécurité des données à caractère personnel. Cette démarche vise à renforcer la confiance des usagers et la souveraineté numérique du Gabon.
Chiffrement de bout en bout : entre vie privée et sécurité publique

Par Monsieur Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, Directeur Général de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF). A première vue, envoyer un message via WhatsApp ou consulter son compte bancaire depuis un smartphone semble anodin. Mais derrière cette simplicité apparente, une technologie discrète travaille en coulisse pour garantir la confidentialité de nos échanges : le chiffrement de bout en bout, ou end-to-end encryption (E2EE). Le chiffrement de bout en bout (E2EE) est devenu un outil clé pour sécuriser les échanges numériques. Il garantit que seules les personnes directement concernées par une communication peuvent y accéder. De plus en plus présent dans les messageries, les services bancaires, médicaux ou collaboratifs, l’E2EE est au cœur de la protection des données personnelles à l’ère numérique. Toutefois, son déploiement massif pose des questions : comment concilier sécurité des utilisateurs et besoins des forces de l’ordre ? Comment assurer une intégration efficace dans les technologies émergentes ? Cet article vulgarisé explore ces enjeux, en apportant un éclairage clair sur le fonctionnement de l’E2EE, ses avantages, ses limites et les pistes d’évolution. Pourquoi le chiffrement de bout en bout est-il devenu indispensable ? Nos données circulent partout : appels, messages, santé, finances. Pourtant, sans protection efficace, elles peuvent être interceptées, modifiées ou exploitées à notre insu. L’E2EE répond à ce besoin en rendant les échanges lisibles uniquement par l’expéditeur et le destinataire. C’est une réponse directe aux révélations sur la surveillance de masse et aux cybermenaces croissantes. Comment ça marche ? L’E2EE repose sur des algorithmes comme RSA, AES ou ECC. Les messages sont chiffrés sur l’appareil de l’expéditeur, traversent les réseaux sous forme illisible, puis sont déchiffrés uniquement sur le téléphone ou l’ordinateur du destinataire. Des protocoles comme Signal garantissent même que les échanges restent sécurisés, même si certaines clés sont compromises. Un bouclier pour la vie privée, mais pas sans limites E2EE protège efficacement les conversations sensibles : journalistes, activistes, patients, etc. Il permet aussi aux entreprises de se conformer à des lois comme le RGPD. Mais il empêche aussi les plateformes de modérer certains contenus ou de fournir des données aux autorités, ce qui alimente un débat mondial. Quelles évolutions pour demain ? Avec l’arrivée de l’informatique quantique, de l’Internet des objets ou des plateformes collaboratives, le chiffrement doit s’adapter. Des solutions émergent : chiffrement post-quantique, algorithmes légers pour les objets connectés, calculs sur données chiffrées, etc. Le but : sécuriser l’ensemble des écosystèmes numériques. Les freins à surmonter Parmi les défis majeurs : la gestion des clés, la sécurité des appareils (contre des outils comme Pegasus), l’intégration dans les anciens systèmes, et les pressions réglementaires qui veulent imposer des « portes dérobées ». L’équilibre entre sécurité, accessibilité et respect des droits reste fragile. Un débat mondial sur l’équilibre entre vie privée et sécurité publique Ce haut niveau de confidentialité n’est pas sans créer des tensions. Les gouvernements veulent pouvoir accéder à certaines données chiffrées en cas d’enquête. Les autorités judiciaires et les services de renseignement dénoncent ce qu’ils appellent des “zones opaques”, où même avec un mandat légal, il leur est impossible d’accéder à certaines données. Des affaires très médiatisées, comme celle entre Apple et le FBI en 2016, ont illustré le cœur du dilemme : faut-il sacrifier un peu de vie privée pour plus de sécurité publique ? La tentation d’introduire des portes dérobées dans les systèmes chiffrés est forte, mais dangereuse. Les experts sont formels : affaiblir le chiffrement pour les uns, c’est l’ouvrir à tous, y compris aux cybercriminels ou aux États malveillants. Des alternatives émergent : analyse de métadonnées, surveillance ciblée des appareils, mais elles restent controversées. Technologies émergentes : vers une cybersécurité généralisée Des innovations comme le protocole MLS, les environnements matériels sécurisés (TEE), le chiffrement homomorphe ou l’IA appliquée à la cybersécurité permettront à l’E2EE de s’étendre à tous les domaines : santé, finance, industrie, cloud. Mais cela demandera des standards internationaux, de la transparence et de la collaboration. Cas d’usage du chiffrement de bout en bout au Gabon Au Gabon, le chiffrement de bout en bout pourrait offrir plusieurs opportunités concrètes d’application, notamment : Ce qu’il faut retenir Le chiffrement de bout en bout est un outil puissant, mais il n’est pas une solution miracle. Il doit s’inscrire dans une stratégie plus large qui combine technologie, pédagogie, réglementation équilibrée et innovation continue. À l’ère numérique, c’est un levier incontournable pour restaurer la confiance dans les échanges en ligne. Dans ce contexte, le rôle de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) s’avère essentiel. Chargée de la mise en œuvre de la politique publique en matière de numérique, l’Aninf agit comme un acteur central de la cybersécurité au Gabon. Elle œuvre notamment à travers l’application de la Loi n° 027/2023 du 11 juillet 2023 portant réglementation de la cybersécurité et de la lutte contre la cybercriminalité en République Gabonaise, en assurant la protection des systèmes d’information de l’État, la sensibilisation des utilisateurs et la promotion de bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. Par ses missions, l’Aninf soutient le déploiement de solutions de chiffrement robustes, telles que le chiffrement de bout en bout, au sein des services publics et au bénéfice de tous les citoyens. Son action renforce la souveraineté numérique du pays et garantit un environnement de confiance pour les usagers du numérique.
