Le Gabon a engagé une transformation profonde de son écosystème numérique national, inscrivant la souveraineté numérique au cœur de sa stratégie de modernisation de l’État. Cette politique découle de la vision du Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui a posé comme objectif la maîtrise des infrastructures et des données publiques pour renforcer l’efficacité des services publics et la sécurité nationale.
Le Gabon a signé une convention avec Cybastion pour la construction du data center national.
Dans cette dynamique, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) est l’opérateur technique principal chargé de traduire cette vision en actions concrètes. Sous la direction de Alberto Wenceslas MOUNGUENGUI MOUDOKI, l’agence pilote des projets structurants visant à sécuriser les systèmes sensibles de l’État et à bâtir des infrastructures numériques souveraines.
Ces mécanismes auront ainsi permis de bloquer plusieurs dizaines de millions de tentatives d’attaques informatiques et de neutraliser des milliers de sites malveillants, contribuant ainsi à maintenir la disponibilité des services publics numériques, y compris lors d’événements institutionnels majeurs

Des projets techniques au service de l’État
Parmi les initiatives phares portées par l’ANINF figurent :
• La construction du Data Center national — Ce projet stratégique vise à créer une infrastructure d’hébergement sécurisée des données publiques, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis de solutions étrangères et garantissant l’intégrité des informations d’État. La convention de création de ce Data Center signée sous l’égide du président OLIGUI NGUEMA, associe l’ANINF à des partenaires internationaux spécialisés dans les technologies de pointe.
• L’extension du Réseau de l’Administration Gabonaise (RAG) — Ce réseau interconnecte progressivement les administrations publiques, assurant un échange de données sécurisé et une résilience accrue des systèmes critiques.
• Le déploiement de solutions de cybersécurité avancées — L’ANINF met en place des dispositifs de supervision permanente et de détection automatisée des attaques sur les infrastructures numériques publiques, contribuant à neutraliser des milliers de cybermenaces chaque année.
Le système d’information de santé opérationnel dans des structures pilotes du Grand Libreville.
Approche inclusive et renforcement des capacités techniques locales
Impulsée par le Chef de l’Etat, le Directeur Général de l’ANINF a souligné l’importance d’une approche « by Gabonese, for Gabonese » (par des Gabonais, pour les Gabonais), axée sur la montée en compétence des talents locaux et la réduction de la dépendance technologique extérieure. Dans des propos relayés par nos confrères de l’Union, il insistait sur le rôle de l’agence :
« L’ANINF est un pilier de la souveraineté numérique. Nous construisons des infrastructures solides, protégeons les données et accompagnons les administrations dans la numérisation de leurs services, y compris dans les zones les plus reculées ».
Cette orientation se traduit par le déploiement de cadres nationaux d’interopérabilité, la création d’un Centre Opérationnel de Sécurité (SOC) gouvernemental et des programmes de formation pour les acteurs publics impliqués dans la transformation numérique.
Renforcer la résilience et l’efficacité des services publics
La stratégie de souveraineté numérique vise également à améliorer la qualité des services offerts aux citoyens. Les nouvelles infrastructures et systèmes garantissent une continuité de service dans des environnements à haut risque, réduisent les temps d’arrêt et accroissent la fiabilité des plateformes administratives.

En s’alignant sur les normes internationales de cybersécurité et en participant aux mécanismes régionaux de coordination, le Gabon affirme sa capacité à gérer de manière autonome ses ressources numériques stratégiques, tout en renforçant sa crédibilité auprès des partenaires techniques et financiers.
