Réglementation : L’organisation mondiale, qui poursuit la refonte du système d’adressage des noms de domaine, a refusé à Google la possibilité de se débarrasser des points comme séparateur de niveaux.

Pas question de se débarrasser des points dans les noms de domaine : l’Icann, l’organisme en charge au niveau global de la gestion du système d’adressage de l’Internet, a rejeté une demande de Google visant à passer outre les niveaux d’adressage actuel, selon CNET.com. En clair : pas de « http://search » pour le géant de l’Internet.

La résolution de l’ICANN, adoptée la semaine dernière, montre selon CNET les limites du pouvoir de Google : face à l’ICANN, le géant ne peut pas tout se permettre. Et se voit débouté de sa demande, qui aurait permis d’assimiler encore plus la recherche en ligne à son moteur de recherche commercial.

http://search = Google ?

On savait l’ICANN réticente. Dans un rapport publié en février 2012 (pdf), l’organisme recommandait que les noms de domaine sans point soient « interdits contractuellement quand c’est approprié ou fortement découragés dans tous les cas ». Si Google mettait en avant une simplification du système, cela ne peut apparaître aujourd’hui que comme une bonne nouvelle.

L’arrivée de noms de domaine très généraux et globaux, où un acteur serait de fait associé à une fonctionnalité du Net, ressemblait fort à une volonté d’appropriation de la technologie par une marque. Ainsi, « http://music » aurait pu renvoyer vers le service de musique d’Amazon, ou « http://search » vers le moteur de recherche de Google.

Difficile de baliser plus l’Internet et de décourager plus fortement de nouveaux entrants de venir sur un marché déjà fortement concentré autour de quelques géants. Et pourtant, ce n’est pas la raison mise en avant par l’ICANN dans son rapport de février 2012.

Mauvais pour l’ouverture du Net

Pour l’organisme, les noms de domaine sans points auraient pu mettre à mal des applications ou des protocoles, comme le SMTP, d’un point de vue technique. Ou créer des incompatibilités avec les intranets.

Ce qui n’empêchera sans doute pas les géants du numérique de se partager le gâteau des nouveaux gTLD, comme le .search ou le .music, en faisant des extensions de luxe à même de renforcer un peu leur marque, toujours plus confondue avec le service rendu. Mauvais pour l’Internet ouvert, mais bon pour la puissance des géants… et pour le portefeuille de l’Icann.

Source : ZDNet