Des avancées significatives ont été constatées en Afrique, en terme d’infrastructures télécoms ces cinq dernières années. Cependant, le secteur est toujours confronté aux défis de la connectivité sur le continent.
Ce sont ces problématiques qui ont réuni un panel d’experts dans le bulletin électronique Connected du mois d’août 2014. Dans ce dossier de WIOCC, les spécialistes ont pu livrer leur point de vue sur l’état de la connexion haut débit en Afrique à travers le thème intitulé: Quelles sont les considérations stratégiques pour ceux qui fournissent des services Internet en Afrique et comment elles pourraient évoluer?
Paul Brodsky, Analyste Senior à TeleGeography: “La connectivité réseau sous-marine et terrestre en Afrique a considérablement augmenté au cours des dernières années mais l’industrie reste confrontée aux défis de fournir une qualité de transit sur IP abordable pour les pays africains“. En Afrique, les marchés locaux de transit IP ont limité la concurrence et la plupart des fournisseurs d’accès internet continuent d’acheter des lignes privées internationales à l’Europe et auprès des principaux points d’interconnexion Internet. Cela est l’une des principales raisons faisant que les coûts de l’internet en Afrique soient parmi les plus élevés du monde.
François Lemaigre, VP European Sales à Cogent Communications, indique pour sa part que: “Le taux d’adoption d’internet dans les pays émergents ne cesse d’augmenter, étant donné que les barrières à l’entrée sont de plus en plus faibles et les avantages en terme d’efficacité justifient davantage les investissements dans l’infrastructure supportant l’Internet”.
Bradley Shaw, Consultant en télécommunications/TIC, souligne que des progrès phénoménaux ont été réalisés dans le domaine de la technologie. Cependant, il existe une certaine disparité au niveau de sa répartition sur l’ensemble du continent. En effet, les fruits du progrès technologique sont grandement concentrés en zone urbaine. Selon l’expert: “Au niveau global, l’Afrique est toujours à la recherche d’une solution abordable et rentable qui donnera une couverture massive et un accès à ceux qui sont les plus isolés”.
Ryan Sher, Chef de l’exploitation de WIOCC, préconise de mettre l’accent sur la création de centres de données pour répondre à la tendance qui consiste à se mettre au même niveau que le reste du monde en matière de contenus. Il indique par ailleurs, que la quantité de fibres opérationnelles en Afrique a augmenté de 24% au cours des douze mois prenant fin en mars 2014. Selon lui, il y aurait à l’heure actuelle au moins 440000 km de fibre, avec 100000 km en cours de construction sur le continent.
Source: afriqueitnews.com