Depuis huit (8) ans l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) en sa qualité de maître d’ouvrage de l’État, œuvre pour   hisser notre pays au cœur de la société de l’information à travers la construction d’infrastructures numériques majeures, le développement et la sécurisation du Système d’Information de l’État et la gestion efficace du spectre de fréquences radioélectriques. L’ANINF est donc confronté à de nombreux défis.

POUR L’ESSOR DU GABON NUMERIQUE

Au début des années 2000, notre pays comptait peu d’infrastructures pour supporter les nouveaux réseaux de télécommunications large bande, de nouveaux services et ne disposait pas d’une réelle stratégie de développement des nouvelles technologies sur l’étendue de son territoire.

En 2009, le Gouvernement donnait ainsi le ton à travers le plan sectoriel Gabon Numérique , déclinaison du Plan Stratégique Gabon Émergeant (PSGE) en intégrant dans sa feuille de route que : « le développement socio-économique du Gabon et son positionnement sur la scène internationale dépendait largement de sa transition réussie vers une société de l’information ».

Avec la création de l’ANINF le 27 janvier 2011, par décret N°212, avec des missions bien identifiées,  les pouvoirs publics décidaient de faire du développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), une priorité pour les 15 années à venir, afin de combler le manque de programmes et de politiques en faveur de ce secteur et développer rapidement les infrastructures et les solutions innovantes nécessaires.

 

L’ANINF : VECTEUR DU DEVELOPPEMENT NUMERIQUE

L’Agence s’est imposée comme un des acteurs majeurs de la construction du Gabon Numérique, elle a collaboré au sein de plusieurs  chantiers,  contribuant ainsi à la transformation digitale du pays. En huit ans d’exercice, sur le volet infrastructures haut débit,  elle a permis l’avènement de plusieurs réalisations  à l’instar du raccordement du pays à un deuxième câble de télécommunications  sous-marin Africa Coast to Europe (ACE), de la mise en place d’un point d’échange Internet (GAB_IX) ,du Réseau National Fibre optique ,Backbone National Gabonais (BNG) avec la liaison Libreville -Port-Gentil,  du Réseau de l’Administration Gabonaise (RAG) et de la composante Gabon du  réseau sous régional  Central African Backbone (CAB4) qui relie aujourd’hui les villes de Libreville à Franceville avec une sortie sur le Congo,  pour ne citer que celles-là.

Grâce au développement de ces infrastructures, le Gabon est le leader dans le secteur des TIC en Afrique centrale et de l’Ouest et Il occupe le 6eme rang sur le continent, après l’Île Maurice, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Cap vert et le Botswana».

L’une des principales conséquences visibles de ces améliorations,  est la baisse du coût de l’accès à Internet, fourni par les différents opérateurs aux populations. Ce dernier   a été divisé par 10 depuis 2010 et le nombre d’abonnés a été multiplié par 7 .

La couverture nationale se poursuit , six (6) provinces du pays (Estuaire ; Moyen Ogooué ; Ogooué Ivindo ; Ogooué Lolo ; Haut- Ogooué et le Woleu-Ntem), sont interconnectées en haut débit ,ainsi  que plus de 310 sites administratifs. Dans cette lancée , après le Congo,  le Gabon sera interconnecté au Cameroun et à la Guinée Équatoriale au mois de mai prochain .

Au vu de ce qui précède , il est donc à constater que ces Investissements lourds consentis par le pays ,  avec le concours de partenaires internationaux à l’instar de la Banque Mondiale, la Banque Africaine de développement (BAD)…   commencent à porter leurs fruits . En juin 2018 , le taux de pénétration de la téléphonie mobile se situait à 157% avec  2 829 165 abonnements et pour l’accès à l’internet , il était de 105% avec 1 888 672 abonnements (source ARCEP).

L’accompagnement des entités administratives pour leur modernisation ( e-gouvernement)  poursuit aussi son bonhomme de chemin avec le concours des Directions Centrales des Systèmes d’Information :  de nouveaux services aux usagers voient le jour : e-tax, e-visa …  Ces solutions dites innovantes, facilitent le quotidien des populations et améliorent également  les conditions de travail des agents publics.

Les premiers résultats perceptibles n’ont été possible que grâce : au leadership de sa Direction Générale , à une main d’œuvre qualifiée et une organisation en constante adaptation, l’ANINF a dû sans cesse recruter de jeunes gabonais, et s’organiser pour  mieux répondre à ses missions et aux mutations du secteur du numérique (système de management de la qualité) , lui exigeant de la technicité, de la proactivité et de l’innovation.

Enfin, pour poursuivre ses missions et rendre effectifs les autres projets du portefeuille projets que lui a concède le Plan Gabon Numérique ( Datacenter, e-administration…)  , l’ANINF a besoin de l’engagement renouvelé des pouvoirs publics, de mieux adapter sa gouvernance et son organisation au contexte actuel et de nouer de nouveaux partenariats « gagnant-gagnant ».