L’édition 2013 du rapport «Mesurer la société de l’information» comporte une analyse de l’indice de développement des TIC (IDI), conçu par l’UIT afin d’évaluer les pays selon leur niveau d’accès aux TIC, leur utilisation des TIC et leurs compétences dans ce domaine. Le rapport met notamment l’accent sur l’évolution des performances des 157 pays classés entre 2011 et 2012.
D’après cet indice, la République de Corée arrive en tête du classement mondial des TIC pour la troisième année consécutive, suivie de près par la Suède, l’Islande, le Danemark, la Finlande et la Norvège. Les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Luxembourg et Hong Kong (Chine) se classent parmi les dix premiers, le Royaume-Uni parvenant à intégrer ce groupe, alors qu’il occupait la onzième place l’année dernière.
Tous les pays figurant parmi les 30 premiers du classement sont des pays à revenus élevés, ce qui fait bien ressortir la forte corrélation entre revenu et progression des TIC. On relève de grandes disparités entre pays développés et pays en développement, les valeurs IDI étant en moyenne deux fois plus élevées dans les uns que dans les autres.
Le rapport permet d’identifier un groupe de «pays les plus dynamiques», qui se caractérisent par une augmentation de l’indice IDI supérieure à la moyenne ou par une forte progression au classement de cet indice au cours des 12 derniers mois. Ces pays sont (du plus au moins «dynamique»): les Emirats arabes unis, le Liban, la Barbade, les Seychelles, le Bélarus, le Costa Rica, la Mongolie, la Zambie, l’Australie, le Bangladesh, Oman et le Zimbabwe. Ainsi que l’a déclaré le Dr Hamadoun I. Touré, Secrétaire général de l’UIT: «Les chiffres de l’Indice IDI pour l’année 2012 sont très encourageants, et l’on voit bien que les gouvernements accordent la priorité aux TIC — l’un des principaux moteurs de la croissance socio-économique — ce qui se traduit par une amélioration de l’accès et une baisse des prix».
Le rapport permet aussi de repérer les pays qui affichent les niveaux IDI les plus faibles — les «pays les moins connectés». Ces pays, qui abritent 2,4 milliards d’habitants, sont aussi ceux qui pourraient bénéficier le plus de l’amélioration de l’accès aux TIC et de l’utilisation de ces technologies dans des domaines comme la santé, l’éducation et l’emploi. «La tâche la plus urgente qui nous attend aujourd’hui est de définir comment aider ces pays, qui s’efforcent toujours de connecter leur population, à déployer les réseaux et services qui contribueront à les sortir de la pauvreté», commente le Dr Touré.
L’indice IDI est basé sur 11 indicateurs qui, ensemble, permettent d’établir des comparaisons et de suivre la progression des TIC au fil du temps. Au nombre de ces indicateurs figurent, entre autres, les abonnements à la téléphonie cellulaire mobile, le pourcentage de ménages ayant un ordinateur, le pourcentage d’internautes, les abonnements au large bande fixe et au large bande mobile, et le taux d’alphabétisation.
Source : IUT