Anticiper la migration vers l’adresse internet version six déjà disponible dans certains pays afin d’accéder aux nouveaux contenus sur la toile. Tel était l’objet du séminaire de formation organisé du 23 au 26 juillet dernier par l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences.

L’économie numérique repose sur internet qui fonctionne grâce à certaines ressources. Et l’une de ces ressources les plus importantes est l’adresse internet protocole (IP). C’est en effet pour suivre les mutations qui s’opèrent dans ce domaine que l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) en partenariat avec l’AFRINIC (le registre régional d’adresses IP en Afrique), a organisé du 23 au 26 dernier un séminaire de formation. L’objectif affiché était de sensibiliser les fournisseurs de services internet, les entreprises publiques et privées ainsi que les gouvernants sur la nécessité d’anticiper d’ores et déjà le basculement vers la nouvelle version IPV6. Pour Brice Abba, formateur présent à ce séminaire, le passage vers cette 6e version du protocole internet est lié à l’épuisement de la 4e version qui existe depuis 1980 et dont le nombre d’utilisateurs est limité. Si le continent africain souhaite suivre le développement de ce secteur d’activité, « il faut que les pays africains s’y mettent dès à présent. Pour éviter qu’au dernier moment l’on fasse venir des experts qui vont nous facturer des milliards pour dispenser cette formation », ajoute l’expert d’AFRINIC.

Internet occupe aujourd’hui une place prépondérante dans les échanges internationaux, ce qui pose le problème de la disponibilité d’adresses.

L’adresse IPV6 déjà disponible dans les pays concepteurs d’ordinateurs et de protocoles internet apparaît donc comme une solution.

Cela nécessite « (…) d’anticiper par le biais de la formation des ingénieurs et faire comprendre à nos gouvernants la nécessité de s’approprier cette nouvelle technologie parce que l’avenir d’internet repose désormais sur l’adresse IPV6 », estime l’un des participants qui a voulu garder l’anonymat.

Les participants à ce séminaire, à l’exemple de Priscille Njamen, agent au centre des ressources informatiques et réseaux de l’université Omar Bongo, se sont dits satisfaits d’avoir reçu « énormément d’indications sur le processus du passage vers IPV6 qui sera adopté par la plupart des continents ».

Source : Gabon Eco